« Voix, vote et violence : Essais sur les dynamiques des régimes autoritaires électoraux » porte sur l'expression des voix généralement exclues sous des régimes autoritaires électoraux (« AE »), depuis les défis des processus institutionnalisés (en particulier les élections et la démocratie) jusqu’aux rationalisations des comportements extra-institutionnels (notamment la violence politique).
Les essais sont présentés en deux parties. Les deux essais de la partie I ont trait aux cadres analytiques d’étude des comportements des partis au pouvoir et des oppositions dans les régimes semi-autoritaires. Les trois essais de la partie II examinent un sous-domaine spécifique de ces régimes : la participation politique des femmes. Chaque chapitre propose des découvertes comme résumé ci-dessous.
Le chapitre 1 explore les défis méthodologiques dans l'étude des régimes semi-autoritaires (comme AE) en analysant de manière critique un cadre d’analyse important dans le domaine. Une réplication indépendante du modèle de classification de l'autoritarisme compétitif (« AC ») de Levistky et Way (2010) révèle des anomalies de codification dans la sélection des cas qui influent sur la théorie générale des régimes AC et qui ont des implications méthodologiques pour l'étude comparative des régimes hybrides en général.
Le chapitre 2 examine le comportement des partis de l'opposition sous des régimes AE. Je fais l'hypothèse que les objectifs électoraux et les objectifs de régime des oppositions dans les EA (les « jeux parallèles ») s’alignent dans des conditions où il existe une certitude relative concernant les résultats, mais divergent lorsque l’incertitude des résultats de régime ou des élections est plus importante, ce qui entraine quatre types de comportement identifiables. Je teste mes hypothèses sur 55 élections dans 29 États d'Afrique sub-saharienne et je démontre que les quatre types de comportement dépendent du degré de répression de l'État et du niveau de capacité organisationnelle des oppositions.
Le chapitre 3 révèle et définit la nature sexuée de la violence électorale (une caractéristique commune des régimes AE). Une base de données originale de plus de 2 000 incidents de violence électorale dans six pays, ainsi qu’un travail de terrain dans plus de cinquante pays révèlent l'existence d'importantes distinctions dans la manifestation de la violence électorale, ainsi que la présence d'un phénomène auparavant non reconnu, la violence électorale basée sur le genre (« VEBG »). Le chapitre présente les définitions, une taxonomie et la typologie des deux formes de violence.
Le chapitre 4 se penche en profondeur sur le sujet, en examinant la relation complexe entre les technologies de l'information et de la communication (TIC) et la VEBG. Les notions de la violence électorale différenciée selon le genre ainsi que la VEBG sont étendues à la violence politique en général. Je démontre que les TIC facilitent les formes sexuées de la violence politique, mais qu’elles contribuent également à résister et atténuer ces violences, grâce à certaines qualités spécifiques aux TIC.
Le dernier chapitre fournit la solution à une énigme de longue date dans l'exclusion politique dans les régimes AE (et autres) en démontrant la complémentarité des formes spécifiques de mesures temporaires spéciales (MTS) dans les systèmes électoraux fondés sur des circonscriptions uninominales (CU). Le chapitre présente une classification en cinq parties des options MTS dans les CU, y compris une interprétation originale des « seuils parallèles ». L'analyse des cinq types de MTS à travers des études de cas de pays illustre que les divergences dans l'adoption de quotas entre les systèmes électoraux sont le résultat d'un manque de connaissances plutôt que des traits intrinsèques des systèmes électoraux, comme supposé précédemment. / “Voices, Votes and Violence: Essays on Select Dynamics of Electoral Authoritarian Regimes” concerns the expression of commonly excluded voices under electoral authoritarian (EA) regimes, from the challenges of institutionalized processes (specifically, elections and voting) to rationalizations for extra-institutional behaviors (notably political violence).
The essays are presented in two parts. The first two essays in Part I concern frameworks for studying incumbent and opposition behaviors in semi-authoritarian states. The three essays in Part II examine a specific sub-field of EA regime dynamics: political participation of women. Each chapter provides findings as summarized below.
Chapter 1 explores methodological challenges in studying semi-authoritarian regimes (such as EA) by critically engaging with a leading framework of analysis in the field. An independent replication of Levistky and Way’s 2010 classification model of competitive authoritarianism (CA) reveals coding discrepancies in the authors’ case selection which impact the broader theory of CA regimes and have methodological implications for the comparative study of hybrid regimes in general.
Chapter 2 examines opposition party behavior under EA regimes. I hypothesize that EA oppositions’ electoral and regime objectives (“dual games”) align under conditions where there is relative certainty of outcomes but diverge where either regime or electoral uncertainty is greater, resulting in four identifiable behavior types. Testing the theory on 55 elections in 29 sub-Saharan African states, I demonstrate that the four behavior types are functions of the degree of state repression and the level of organizational capacity of the opposition.
Chapter 3 reveals and defines the gendered nature of electoral violence (a common feature of EA regimes). An original database of over 2000 incidents of election violence in six countries as well as fieldwork from over fifty countries reveal the existence of significant gender-differentiation in the manifestation of election violence as well as the presence of a previously unrecognized phenomenon, gender-based election violence (GBEV). The chapter introduces definitions, a taxonomy and typology of both forms of violence.
Chapter 4 delves deeper into the topic by examining the complex relationship between information and communication technologies and gendered election violence. The notions of gender-differentiated and gender-motivated violence are extended to political violence in this chapter. Information and communication technologies are found to both facilitate gendered forms of political violence as well as empower resistance and violence mitigation.
The final chapter provides the solution to a longstanding puzzle of political exclusion in EA (and other) regimes by demonstrating the complementarity of specific forms of temporary special measures (TSMs) in electoral systems based on single-member districts (SMDs). The chapter presents a five-part classification of TSM options in SMDs, including an original interpretation of “Alternate Thresholds”. Analyzing the five TSM types through country case studies, Chapter 5 illustrated that discrepancies in the adoption of quotas between electoral systems are the result a knowledge gap rather than intrinsic traits of electoral systems, as previously assumed.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/18513 |
Date | 10 1900 |
Creators | Bardall, Gabrielle Simon |
Contributors | Gazibo, Mamoudou, Zahar, Marie-Joelle, Blais, André |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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