Dans les années 2000, pour assurer son développement, le Rwanda revoit sa stratégie agricole en prenant un virage coopératif majeur. Parallèlement, les critiques internationales des pratiques « néocoloniales » de développement rural provoquent un changement vers des approches plus participatives. Ces deux bouleversements entraînent des changements considérables dans les communautés rurales rwandaises, où naissaient des centaines de coopératives agricoles. Le mouvement grassroots (développement par le bas) et la méthode ÉRP (évaluation rurale participative) favorisent le renforcement des capacités de la société civile et sa participation aux projets, comme l’ont voulu les organisations partenaires au projet Développement agricole coopératif au Rwanda. La littérature et l’expérience coopérative sur le terrain nous enseignent comment s’articule la participation locale, du point de vue des partenaires CCA (Association des coopératives du Canada) et UGAMA-CSC (Centre de service aux coopératives du Rwanda). Mais, qu’en est-il du point de vue de la population bénéficiaire? C’est en menant 27 entrevues semi-dirigées, individuelles et anonymes, auprès de membres réguliers ainsi que les chefs de zone et les professionnels impliqués dans les coopératives, que l’étudiante-chercheure a voulu répondre à la question de recherche suivante : dans le Rwanda agricole, où œuvrent différents acteurs de développement sur un même projet, comment s’articule le processus de participation locale aux yeux de la population bénéficiaire ? La recherche offre un regard rétrospectif sur la participation de la population ciblée par le projet, ainsi que le pouvoir qu’elle a exercé à travers les différentes étapes du dit projet. Son objectif secondaire est d’améliorer ce processus pour des projets futurs en tirant des apprentissages. La participation qui est présentée dans la théorie n’est pas toujours calquée intégralement dans la pratique et les processus de prises de décisions ne revêtent pas toujours le caractère démocratique prétendu. Dans un contexte culturel unique, la signification de la participation peut être interprétée de façon bien différente, dépendamment de la position que l’on occupe dans la hiérarchie locale. L’analyse des réponses permet de dégager des recommandations issues de ces acteurs qui sont souvent cloîtrés dans le bas de l’échelle, où la prise de parole n’est pas la plus facile d’accès.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/23421 |
Date | January 2012 |
Creators | Turmel, Pierre-Anne |
Contributors | Ramisch, Joshua |
Publisher | Université d'Ottawa / University of Ottawa |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
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