Le concept est l'entité mentale qui permet à un agent cognitif qui la possède de penser son environnement. Le concept se caractérise par deux dimensions : d'une part son application (les objets auxquels il réfère) et son usage d'autre part (les relations qu'il entretient avec les autres états mentaux). Les théories contemporaines du concept ne parviennent pas à rendre compte de ces deux aspects. Cela vient de l'assimilation de la théorie des concepts avec une théorie de la classification et d'une distinction floue entre le conceptuel et le nonconceptuel. Le concept est considéré ici comme étant représentationnel alors que le nonconceptuel ne l'est pas. Représentationnel signifie ici que le concept peut être changé ou corrigé alors que le nonconceptuel (le percept) ne l'est pas. La théorie du concept défendue ici est normative dans la mesure où des principes sont énoncés pour caractériser le concept. L'agent possède un concept s'il est capable de postuler une assignation à celui-ci. Et ce à la fois en première personne (contenu cognitive) et en troisième personne (contenu canonique). Cela suppose une théorie de l'esprit et un accès au contenu du concept (aspect épistémique). L'agent doit également pouvoir rendre compte de l'usage qu'il fait du concept, et ce non seulement pour lui (dérivation cognitive) mais aussi en troisième personne (dérivation canonique). Le holisme qui découle de cette conception implique que le concept apparaît toujours dans une « conception », c'est-à-dire comme inférentiellement relié à d'autres concepts. Cette théorie du concept permet de rendre compte du changement et de l'évolution d'un concept plutôt que son remplacement systématique.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:ijn_00000655 |
Date | 10 December 2005 |
Creators | Sylvand, Benjamin |
Publisher | Université Paris-Sorbonne - Paris IV |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.0017 seconds