Cette thèse s’intéresse au phénomène partisan depuis la tentative d’ouverture du champ politique en 1989 en Algérie. Elle tente de comprendre comment fonctionnent les partis politiques algériens, leur organisation structurelle, leur mission et leur rôle dans la compétition politique pour conquérir le pouvoir à travers les élections. Bien que l’ouverture au pluralisme (1989-1992) ait produit des opportunités politiques profitées notamment aux islamistes du FIS, l’interruption du processus électoral en 1992 a conduit à la refermeture du champ politique, et à une crise politique (après la dissolution du FIS) tournant au conflit armé (entre l’État et le FIS). L’échec de la transition démocratique s’explique par la nature du système politique algérien, qui est incompatible avec les partis. Cela réduit les partis à des appareils au profit du système politique notamment depuis l’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika à la présidence (1999). Cette étude propose donc une analyse socio-politique des élections depuis 1989 en Algérie, qui a permis d’expliquer les comportements électoraux, l’engagement politique, les trajectoires des militants, et de saisir les représentations liées notamment à l’histoire de l’Algérie, la nature de son système politique, la socialisation, la famille, la région d’habitation, etc. L’étude des partis algériens combine trois niveaux d’analyse, d’abord au niveau macro, l’environnement des partis (culture politique, administration, mode de scrutin, enjeux politiques, etc.) constitue un obstacle à leur évolution démocratique. Au niveau micro et méso, l’analyse se situe au niveau de l’attitude et de comportement des citoyen, militants et électeurs, tout en s’intéressant à leur entourage familial, amical, et le rôle ambivalent (mobilisateur et démobilisateur) des partis. / This thesis deals with the partisan phenomenon since the attempt of opening the political field in 1989 in Algeria. It tries to understand the functioning of the Algerian political parties, their structural organization, their mission and their role in political competition in order to conquer power through elections. Although the openness to pluralism (1989-1992) produced political opportunities benefited particular by the FIS Islamists, the interruption of the electoral process in 1992 led to the re-closure of the political field and to a political crisis (after the dissolution of the FIS) leading to armed conflict (between the State and the FIS). The failure of the democratic transition is explained by the nature of the Algerian political system, which is incompatible with the parties. This reduces the parties to devices to the benefit of the political system, in particular since the arrival of Abdelaziz Bouteflika to the presidency (1999). This study therefore proposes a socio-political analysis of the elections since 1989 in Algeria, which made it possible to explain the electoral behavior, the political commitment, and the trajectories of the militants. It also permitted to grasp the representations linked in particular to the history of Algeria, the nature of its political system, socialization, the family, the region of residence, and so on. The study of the Algerian parties combines three levels of analysis: first at the macro level, the parties’ environment (including political culture, administration, electoral system, political stakes, etc.) constitutes an obstacle to their democratic evolution. At the micro- and meso-level, the analysis focuses on the attitudes and behavior of citizens, activists and voters, while taking into consideration their family, friends, and the ambivalent (mobilizing and demobilizing) role of parties.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018LYSE2012 |
Date | 06 March 2018 |
Creators | Sami, Abdelhakim |
Contributors | Lyon, Addi, Lahouari |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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