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Étude de la décision que prennent les élèves du cours secondaire de continuer leurs études ou de les abandonner

En un premier temps, l'analyse rigoureuse des attitudes et des comportements humains en tant qu'effets et en tant que causes s'inspire du paradigme du behaviorisme social élaboré par Arthur W. Staats (1963, 1964, 1971, 1975, 1977). Cette analyse permet de fixer un cadre conceptuel puis opérationnel aux principales notions associées à la décision scolaire envisagée sous l'angle de la résolution d'un problème complexe, personnel et scolaire. Ces notions sont celles de motivation scolaire ou de sentiment d'aliénation scolaire (de sous-système d'émotions et de motivations où les stimuli scolaires ont une valeur positive ou négative) , de concept de soi (de sous-système verbo-cognitif d'autodescriptions et de raisonnements personnels), de statut socio-économique (d'ensemble limité de conditions d'apprentissage et de situations de réponse) et de résultats scolaires (de réactions du milieu scolaire provoquées par les comportements scolaires des élèves. Cette analyse théorique mène directement à la formulation de trois hypothèses dont la principale stipule que les élèves issus d'un milieu socio-économique inférieur, ayant un sentiment d'aliénation plus intense et un concept de soi négatif et obtenant des résultats scolaires inférieurs sont, à cause de ces facteurs, portés à abandonner leurs études plus tôt que les élèves ayant les caractéristiques opposées. Une autre hypothèse entrevoit un lien causal entre, d'une part, le statut socio-économique inférieur, le sentiment d'aliénation intense et le concept de soi négatif, et, d'autre part, des résultats scolaires faibles; l'inverse étant par ailleurs prévisible chez les élèves aux caractéristiques opposées. Une dernière hypothèse énonce le principe d'une causalité éventuelle entre le statut socio-économique en tant que condition d'apprentissage et des sous-systèmes de la personnalité tels que le sentiment d'aliénation et le concept de soi. Une enquête par sondage sert à vérifier empiriquement ces trois hypothèses. Plus de 2500 élèves québécois du cours secondaire, en 1972, échantillonnés dans les écoles françaises, sont interviewés a plusieurs reprises pendant les six années que dure l'enquête, de la première année de leur cours secondaire à la première année du cours collégial, dans le cas de ceux qui continuent leurs études, ou jusque sur le marché du travail, pour les autres. Les entrevues se déroulent en 1972, en 1974, en 1976 et en 1977. L'analyse des résultats d'observation confirme en tout point à la fois le sens des influences présumées et les influences elles-mêmes. Même l'ordre causal anticipé dans le cadre théorique, l'évolution temporelle du processus de décision scolaire, ne peut être infirmé par une analyse log-linéaire faite à partir de données longitudinales tirées de la cohorte des élèves. Des conséquences importantes découlent de cette étude, particulièrement en ce qui a trait à l'éducation préscolaire ou familiale (en garderie, par exemple), à la préparation de programmes scolaires spéciaux ou mieux appropriés (au professionnel court, par exemple) et à l'influence prépondérante d'habiletés ou d'attitudes générales ou spécifiques (la valorisation de l'attention sociale ou du succès personnel, par exemple), particulièrement à l'école. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/28824
Date25 April 2018
CreatorsMorissette, Dominique
ContributorsLeduc, Aimée
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatviii, 211 f., application/pdf
CoverageQuébec (Province)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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