Pendant près de deux siècles, les générations d'horlogers bisontins se sont transmis valeurs, savoirs,passion pour ce métier qui s'est ancré fortement dans le territoire bisontin. Lorsque l'innovationtechnique du quartz remet en question la production horlogère traditionnelle dans les années 1970,la fabrication de montres disparait. Lui succède alors une activité centrée sur les “microtechniques”,présentée communément comme l'héritière des savoirs horlogers. Quelle est la nature véritable decet héritage ? Dans le cadre de notre thèse, nous tentons de répondre à cette question, en analysantle processus de reconversion de l'industrie horlogère vers les microtechniques. Nous cherchons àcomprendre comment des catégories professionnelles autrefois réunies autour d'un projet communet réunies par une culture collective fortement cohésive se désolidarisent dans un contexte de crise.Les places occupées dans le système initial ont lentement façonné des identités spécifiques,masquées pourtant par la culture collective. Dans une période d'instabilité provoquée par desbouleversements environnementaux, ces identités s'affirment et les normes, représentations etvaleurs de chaque groupe produisent des logiques d'acteurs différentes. Le groupe capable de puiserdans ses ressources pour s'adapter aux transformations de l'environnement acquiert le pouvoir, qued'autres perdent en refusant le changement. L'orientation de l'activité vers le secteur desmicrotechniques peut donc être envisagée comme une stratégie favorable à la pérennisation dessavoirs d'une des catégories en présence. Plutôt qu'un simple phénomène d'ajustement à desnouvelles contraintes économiques et techniques, le changement peut donc être analysé – aussi –comme un phénomène microsocial, résultat de logiques d'acteurs et de luttes pour la maîtrise del'avenir d'une industrie territorialisée / For nearly two centuries, generations of clockmakers from Besançon have transmitted their values,knowledges and passion for this job that has deeply rooted into Besançon territory. In the 70's, thenew "quartz" technic questioned the traditional clock-making and the traditional watchmakingdisappeared. Then come the turn of an activity based on microtechnics, wich is seen as the legacy ofclock-making knowledge. What is the true nature of this legacy ? Throughout our Phd, we fried toanswer this question, analysing how the watchmaking industry evolved to microtechnics. We triedto anderstand how the professional categories, that used to be united around a common project andunited by a higly cohesive culture, set apart in a crisis time. The jobs wich were initially occupedcreated little by little some specific identities, hidden however by the global culture. In this periodof relative instability caused by environnemental changes, these identities assert and the normes,representations and values of each group create different logics. The group wich is abble to drowfrom it's own resources to adapt itself to the environnemental changes gets the power that otherslose when they refuse these changes. Thus, the orientation of this activity to the microtecnics sectorcan be conceived as a stratégy wich would help the knowledge of one of the present categoriesperpetuate. Rhater than a simple adjusting phenomenon to new economical and technical contraints,this change can therefore be also analysed as a microsocial phenomenon resulting from logics andfights to master the future of this territorialized industrie
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011BESA1004 |
Date | 06 January 2011 |
Creators | Cournarie, Emmanuelle |
Contributors | Besançon, Jacques-Jouvenot, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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