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Régulation de la conduite automobile chez les femmes et les hommes âgés / Driving regulation in older women and in older men

Le vieillissement de la population conduit à de nouveaux enjeux sociétaux. Une des implications de ce vieillissement concerne la question du maintien de la mobilité des plus âgés afin de préserver leur autonomie le plus longtemps possible. Jusqu'à présent et pour quelques décennies encore, l'essentiel de la mobilité est assurée par l'usage de la voiture. La conduite automobile est une activité complexe qui requiert des capacités sensorielles, fonctionnelles mais aussi des capacités cognitives. Or le vieillissement, même normal, s'accompagne d'une légère détérioration de ces différentes fonctions. Les personnes âgées sont toutefois peu impliquées dans les accidents corporels de la route. En effet, pour beaucoup de conducteurs, la mise en place de stratégies de régulation de la conduite leur permet de continuer à conduire de manière sécuritaire. Ces stratégies consistent en une diminution de leur exposition routière, en diminuant le nombre de kilomètres qu'ils parcourent ou en évitant certaines situations de conduite, avec à terme un arrêt définitif de la conduite. La littérature montre que ce processus de régulation se met en place progressivement dans l'âge et s'accentue avec l'aggravation des déficits. Elle montre également que ce processus se met en place différemment chez les hommes et chez les femmes. Le but de cette thèse est d'approfondir les recherches déjà menées sur le processus de régulation chez les hommes et les femmes âgés, en prenant en compte des déficits sensoriels, physiques et cognitifs, et en s'intéressant particulièrement à la pré-démence et à la démence. Ainsi, nous montrons que les femmes régulent plus, plus tôt, et pour des raisons difficiles à appréhender, alors que les hommes régulent davantage leur conduite en fonction de leur état de santé. Du fait que plus de femmes s'arrêtent de conduire à un stade pré-démentiel, la démence ne joue pas sur la restriction de leur activité de conduite, en distance parcourue ou en évitements de situations de conduite. Elle impacte directement l'arrêt de la conduite. En revanche, chez les hommes qui s'arrêtent moins en phase pré-démentielle, la démence impacte tout le processus de régulation de la conduite, de la restriction à l'arrêt. Concernant les déficits cognitifs, ils ont un effet sur le début du processus de régulation de la conduite des hommes comme des femmes, mais pas sur l'arrêt de la conduite des femmes car elles s'arrêtent avant une dégradation de ces fonctions. D'autres facteurs vont impacter la régulation de la conduite des hommes comme celle des femmes, et d'autres facteurs ont un effet spécifique chez les hommes ou chez les femmes. Notre travail aura contribué à mieux comprendre le processus de régulation dans son ensemble chez les hommes et chez les femmes séparément. Une des perspectives de ce travail sera d'étudier les conséquences de l'arrêt de la conduite avec des conséquences probablement différentes chez les hommes et les femmes. démence ; pré-démence ; facteurs associés ; 3-Cités ; MG-Cog CAPA ; SAFEMOVE / Abstract With increased life expectancy comes an aging of the population, and creates new societal challenges. One challenge of demographic aging is to maintain the independence and mobility of seniors for as long as possible. Today, and likely for decades to come, the private automobile is often the mainstay of personal mobility. Driving a car remains a complex activity, requiring sensory and functional capacities, and also certain cognitive capacities. But the aging process causes a progressive deterioration of these various capacities. In spite of which seniors remain under-represented in road trauma statistics! This can be explained by senior drivers adapting they driving habits in favor of better safety. Typical adaption strategies aim to reduce their exposure to traffic dangers, by driving less and by avoiding at-risk situations, ending up by not driving at all. Available study-reports suggests that such a strategy of adaption occurs progressively, as a reaction to the aging process, and so is accentuated by aggravation of a driver's deficiencies. This literature also suggests that the adaption process may occur differently for men and for women. The aim of the current study has been to further investigate the process of adaption, for senior men and women. Taking into account the decline of sensory, physical and cognitive capacities and with particular attention to the periods just before and after the onset of geriatric senility. Hence we establish that women adapt more their driving habits, and sooner too but for no obvious reason, whilst men tend to adapt in closer correlation with their state of health. As there are many women who have stopped driving already before senility, senility is not then a major influence on the distances they drive nor the situations they avoided, but rather impacts directly the decision to stop driving. Regarding cognitive deficiencies, they influence the adaption process right from the start, both for men and for women, but do not explain that women cease to drive long before a significant decline has occurred. Certain other factors influence the strategies of adaption for both men and women alike, whilst there are still other factors having a specific effect either on men or else on women. Our work in this study has led to a better understand of the adaption process (of driving habits by seniors), as a whole, and for men and women separately. A possible follow-on would be to investigate the impact that ceasing to drive then has, probably different, on the lives of men and of women

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015LYO10042
Date31 March 2015
CreatorsMarie Dit Asse, Laetitia
ContributorsLyon 1, Laumon, Bernard, Lafont, Sylviane
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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