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Fécondité, offre de travail féminin et politiques familiales

Cette thèse porte sur l'impact du nombre d'enfants et des interactions sociales de voisinage sur l'offre de travail des mères de famille. Nous proposons d'abord une étude sur la nature du lien entre nombre d'enfants et offre de travail des mères. Pour déterminer si cette relation est causale, nous utilisons deux évènements qui affectent aléatoirement le nombre d'enfants : le fait d'avoir deux aînés de même sexe et les naissances gémellaires de rang deux. Les résultats suggèrent qu'avoir plus de deux enfants diminue la participation des mères au marché du travail d'environ 20 points et le nombre d'heures travaillées par semaine d'environ 2 heures lorsqu'elles sont en emploi. Nous trouvons également que l'effet négatif du nombre d'enfants sur l'activité des mères est particulièrement marqué pour les mères peu diplômées. Nous affinons ensuite cette étude en étudiant comment le contexte institutionnel altère l'effet du nombre d'enfants sur la participation des mères au marché du travail. Premièrement, nous testons l'impact de l'extension de l'Allocation parentale d'éducation aux parents de deux enfants en juillet 1994 sur les termes de l'arbitrage entre fécondité et activité. Nous trouvons que lorsque l'Allocation parentale d'éducation est destinée aux parents ayant au moins trois enfants (avant la réforme), le passage de deux à trois enfants réduit significativement la participation des mères au marché du travail. Lorsque les mères de deux enfants sont éligibles (après la réforme), l'effet négatif d'avoir un deuxième enfant sur la participation des mères au marché du travail est accru, tandis qu'avoir plus de deux enfants n'a plus d'effet négatif sur la probabilité d'activité des mères. Deuxièmement, nous utilisons la variabilité des taux de scolarisation à deux ans en maternelle entre les différents départements pour identifier l'impact des possibilités de garde gratuite pour les enfants de moins de trois ans sur l'élasticité de l'activité des mères au nombre d'enfants. Les résultats indiquent que dans les départements où l'accès des enfants de deux ans à la maternelle est faible, avoir plus de deux enfants a un effet significativement négatif sur la participation des mères au marché du travail. Au contraire, dans les départements où l'accès des enfants de deux ans à la maternelle est élevé, avoir plus de deux enfants a un effet non significatif sur la participation des mères au marché du travail. Nous examinons ensuite l'effet des interactions sociales de voisinage sur la participation des mères au marché du travail. Nous utilisons différentes sources de variation exogène de la participation des proches voisines au marché du travail : le sexe de leurs aînés, le trimestre de naissance de leur deuxième enfant et la différence d'âge entre leurs deux aînés. Nous trouvons que la participation des voisines au marché du travail a un effet positif et significatif sur la participation individuelle d'une mère.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00509940
Date29 June 2009
CreatorsMoschion, Julie
PublisherUniversité Panthéon-Sorbonne - Paris I
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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