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Représentations sociales interethniques en région : les cas de Drummondville et de Gatineau

Les études portant sur la régionalisation de l’immigration au Québec ont largement traité de la question des avantages démographiques, politiques et économiques d’une telle pratique en matière de repeuplement des régions touchées par l’exode des jeunes, alors que celles portant sur la dimension sociale de l’établissement d’immigrants en région se font plus rares. Par ailleurs, la recension des écrits portant sur la régionalisation de l’immigration a fait ressortir l’absence d’études au sujet de certaines régions du Québec. De là le double intérêt du présent mémoire, qui propose d’une part d’enrichir le corpus de connaissances en étudiant les contextes de Drummondville et de Gatineau, et d’autre part d’examiner la question de la régionalisation de l’immigration au Québec d’une perspective relationnelle entre immigrants et natifs. Pour ce faire, il a été question d’examiner les discours des immigrants et des non-immigrants de Drummondville et de Gatineau sur l’intégration des nouveaux arrivants en région dans le but d’identifier s’il existe une homogénéité des propos au sein de chacun des deux groupes, afin de comprendre les dynamiques des dichotomisations nous/eux dans le contexte des relations interethniques en région au Québec et d’en questionner la pertinence. L’élaboration du cadre conceptuel a ainsi permis de définir sociologiquement les notions des représentations sociales, de l’identité culturelle, des relations interethniques et intraethniques et de l’intégration, et un travail de terrain de plusieurs mois a permis la cueillette du matériau d’analyse. Des entretiens semi-dirigés ont été menés auprès de vingt-quatre sujets, répartis également entre immigrants et natifs du Canada.

Enfin, l’analyse qualitative a été structurée selon cinq thèmes : pratiques résidentielles; fréquentations et affinités; emploi et engagement communautaire; gestion de la diversité; politique et identité. L’hypothèse de départ voulant que les interactions fréquentes avec l’exogroupe génèrent des représentations sociales positives à leur égard s’est avérée invérifiable dans la mesure où les sujets qui ont accepté d’être interviewés entretenaient pour la plupart déjà des interactions fréquentes avec l’exogroupe. Et ces interactions s’avéraient de nature positive. D’autre part, le postulat concernant la présence d’une crainte généralisée chez les natifs du Québec face aux immigrants et le conservatisme associé aux secteurs situés hors de la métropole montréalaise s’est avéré faux. Il ressort que ces deux milieux possèdent des institutions et des individus activement engagés dans ce projet, et que la peur ou le rejet des immigrants, malgré le fait que ma recherche ait été menée dans une période de haute tension (accommodements raisonnables, affaire d’Hérouxville, etc.), était extrêmement minoritaire. Par ailleurs, les participants non-immigrants habitant Drummondville ont paru aussi ouverts d’esprit que ceux habitant Gatineau, en dépit de la proximité de la seconde d’Ottawa, une grande ville multiculturelle et réceptrice de l’immigration depuis plus longtemps. / Studies on Québec immigration regionalization have discussed freely the demographic, political and economic advantages of such a practice in terms of curbing rural exodus. Nevertheless the social dimension of immigrant settlement in regions has not been researched really thoroughly. Moreover the literature review on the topic has shown the lack of research on certain regions of Québec. It is therefore relevant to increase knowledge by studying the situations of Drummondville and Gatineau in this masters thesis and to look at the issue of regionalization of immigration in Québec from a relational perspective between immigrants and natives. It was therefore decided to examine the discourses of immigrants and of non-immigrants in Drummondville and in Gatineau on the integration of newcomers in the regions and to identify if both groups’ perceptions were homogeneous in order to question the relevance of the us/them dichotomy in context of interethnic relations in the regions of Québec. The development of the conceptual framework has therefore allowed for sociologically defining the notions of social representations, of cultural identity, of interethnic relations, of intraethnic relations and of integration, and a many-month fieldwork was used to gather the analysis material. Semi-directive interviews were conducted with twenty-four participants, equally distributed between immigrants and Canadian-born.

Finally, the qualitative analysis was structured according to five themes: residential practices; frequentation and affinity; employment and community involvement; diversity management; politics and identity. In sum, it is not possible to verify if the social representations of immigrants and non immigrants who had little exogroup contacts were mainly negative because the participants who accepted to be interviewed already had many interaction with their counterparts. And these relations were of a positive nature. On the other hand, it was expected to feel a fear from native Quebeckers towards immigrants due the small number of the latter in the regions and the conservatism associated to the areas located outside of Montreal metropolis. But it was proved false too because both places have institutions and individuals that are actively engaged in this project. Moreover, the participants of Drummondville seemed as open-minded as Gatineau’s, in spite of the second’s proximity to Ottawa and the fact that immigration is not that new to its citizens in this relatively large multicultural city

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/2418
Date06 1900
CreatorsLebel-Racine, Marie
ContributorsBilge, Sirma
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation
Format993727 bytes, application/pdf

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