The present thesis investigates the hypothesis according to which the arithmetic retrieval deficits observed in children with math disabilities (MD) would be due to an inhibition deficit. In the first chapter, two experiments showed that children with MD (with or without reading disabilities), compared to normally-achieving children, do not present impairments in three inhibition functions (filtering, suppression, and blocking). The second chapter focused on interference in arithmetic tasks. Experiment 3 revealed that, in a multiplication verification task, children with MD were not more sensitive to interference than control children (of the same age or of the same math skills). In contrast, Experiment 4 showed that children with poor math skills were more sensitive to multiplication-related interference (i.e., the negative effect of multiplications on additions) than children with good math skills. Nevertheless, the third chapter established that the arithmetic retrieval deficits of children with MD (as well as the results of Experiment 4) can be accounted for without the recourse to inhibition. Indeed, Experiment 5 demonstrated that children with MD have poor memory representations of difficult single-digit multiplications (i.e., weak and incorrect problem-answer associations), which is sufficient to account for their retrieval deficits. Finally, in the last chapter, we considered the possibility that sensitivity to interference is involved in MD but during the development of arithmetic facts representations (not during their retrieval) and could lead to the poor representations observed in children with MD. In experiment 6, we found that counting to solve an addition might interfere with the memorization of the addition's addends (hence, with the development of problem-answer associations) but there was no evidence that children with MD are more sensitive to this interference than control children. Altogether, these data provide converging evidence against the inhibition-deficit hypothesis and suggest that poor arithmetic representations represent a better candidate as a causal factor of MD. / Le but de cette thèse est d'investiguer l'hypothèse d'un rôle causal des processus d'inhibition dans les Troubles d'Apprentissage de l'Arithmétique (TAA). Selon cette hypothèse, les difficultés de récupération des faits arithmétiques (p.ex., les tables de multiplications) observés dans les TAA seraient dues à des déficits d'inhibition. Le premier chapitre présente deux expériences dans lesquelles nous avons testé trois fonctions d'inhibition (filtrage, suppression et blocage) chez des enfants avec TAA global (avec et sans troubles de lecture associés) et avec troubles spécifiques de récupération de faits arithmétiques (Expériences 1 et 2). Les résultats de ces études n'ont pas mis en évidence de trouble d'inhibition chez ces enfants. Le second chapitre s'est focalisé sur les effets d'interférence classiquement observés dans des tâches arithmétiques. Dans l'expérience 3, nous avons mis en évidence un effet de confusion associative (p.ex., 3 x 7 est plus difficile à rejeter que 3 x 7 = 26) significatif chez des enfants avec troubles de récupération de faits arithmétiques. Néanmoins, cet effet était équivalent à celui observé chez des enfants contrôle. En revanche, dans l'expérience 4, nous avons observé que l'effet interférent de la multiplication sur l'addition était plus important chez des enfants avec faibles capacités de récupération de faits arithmétiques que des enfants avec fortes capacités de récupération. Toutefois, dans le troisième chapitre, nous démontrons que ces derniers résultats, et plus globalement, les troubles de récupération de faits arithmétiques, peuvent être interprétés à la lumière de modèles théoriques qui n'incluent pas de processus d'inhibition. En effet, l'expérience 5 révèle que chez des enfants avec de tels troubles de récupération (en comparaison d'enfants contrôle), les multiplications difficiles (p.ex., 6 x 7) étaient plus faiblement associées à leurs réponses correctes et associées à de réponses incorrectes, ce qui, selon certains modèles théoriques, était suffisant pour rendre compte de déficits de récupération. Ces résultats vont à l'encontre de l'hypothèse de déficits d'inhibition comme facteur causal des troubles de récupération arithmétique dans les TAA. Cependant, dans le dernier chapitre, nous considérons la possibilité que la sensibilité à l'interférence jouait un rôle important dans le développement des représentations arithmétiques (et non dans leur récupération). Dans l'expérience 6, notre hypothèse était que compter pour résoudre une addition pouvait interférer avec la mémorisation des opérandes de cette addition et donc, avec la formation des associations entre problème et réponse correcte. Si les résultats obtenus allaient dans ce sens, nous n'avons trouvé aucune évidence indiquant que cet effet interférent était plus important chez des enfants avec troubles de récupération de faits arithmétiques que chez des enfants contrôle. En conclusion, il semble que de pauvres représentations des faits arithmétiques, plutôt que des déficits d'inhibition, soient à l'origine des troubles de récupération de ces faits dans les TAA.
Identifer | oai:union.ndltd.org:UCL/oai:ucl.ac.be:ETDUCL:BelnUcetd-03272007-232645 |
Date | 26 February 2007 |
Creators | Censabella, Sandrine |
Publisher | Universite catholique de Louvain |
Source Sets | UCL |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | text |
Format | application/pdf |
Source | http://edoc.bib.ucl.ac.be:81/ETD-db/collection/available/BelnUcetd-03272007-232645/ |
Rights | unrestricted, J'accepte que le texte de la thèse (ci-après l'oeuvre), sous réserve des parties couvertes par la confidentialité, soit publié dans le recueil électronique des thèses UCL. A cette fin, je donne licence à l'UCL : - le droit de fixer et de reproduire l'oeuvre sur support électronique : logiciel ETD/db - le droit de communiquer l'oeuvre au public Cette licence, gratuite et non exclusive, est valable pour toute la durée de la propriété littéraire et artistique, y compris ses éventuelles prolongations, et pour le monde entier. Je conserve tous les autres droits pour la reproduction et la communication de la thèse, ainsi que le droit de l'utiliser dans de futurs travaux. Je certifie avoir obtenu, conformément à la législation sur le droit d'auteur et aux exigences du droit à l'image, toutes les autorisations nécessaires à la reproduction dans ma thèse d'images, de textes, et/ou de toute oeuvre protégés par le droit d'auteur, et avoir obtenu les autorisations nécessaires à leur communication à des tiers. Au cas où un tiers est titulaire d'un droit de propriété intellectuelle sur tout ou partie de ma thèse, je certifie avoir obtenu son autorisation écrite pour l'exercice des droits mentionnés ci-dessus. |
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