À l’origine de la présente étude se trouve l’invocation par Michel Houellebecq des lectures dix-neuvièmistes qui ont marqué sa jeunesse ainsi que sa nette opposition à des écrivains du XXe siècle auxquels il préfère les écrits du XIXe siècle. Notre intérêt a été suscité par ses constantes références et allusions à des noms tels Balzac, Zola, Huysmans, Auguste Comte, Schopenhauer, Nietzsche, Lamartine, Baudelaire. Qu’ont-ils à lui dire ? Si Michel Houellebecq s’oriente vers cette période du passé, c’est parce qu’elle coïncide avec les premières protestations antimodernes contre la froideur du libéralisme, du capitalisme, de l’esprit irréligieux, c’est-à-dire contre les trois maux responsables de l’ébranlement de la structure sociale (post)moderne. La première partie de notre analyse comparative introduit les romans de Houellebecq dans le tissu du réalisme - en écho à Balzac -, du naturalisme - en référence à Zola -, du décadentisme - en évoquant Huysmans. La deuxième a pour fil conducteur les raisonnements philosophiques d’Auguste Comte, de Schopenhauer et de Nietzsche dont Houellebecq nourrit ses jugements au sujet de l’amour et de la religion, sous l’emprise d’un ressentiment tantôt discret, tantôt criard. La dernière partie intervient également sur le territoire de la poésie houellebecquienne. En écho à Lamartine et à Baudelaire nous découvrirons un Houellebecq éclairé par une sensibilité qu’il manie dans des projets prophétiques à portée utopique ou dystopique. Son œuvre appartient certainement à la tradition littéraire postmoderne, mais elle a bien le mérite de revaloriser les voix des romantiques et premiers témoins des temps modernes. / At the origin of this study lies the invocation by Michel Houellebecq of the nineteenth-century readings that marked his youth and also his clear opposition to writers of the XXth century to whom he prefers the writings of the XIXth century. Our interest was aroused by his constant references and allusions to names such as Balzac, Zola, Huysmans, Auguste Comte, Schopenhauer, Nietzsche, Lamartine, Baudelaire. What do they have to say to him? If Michel Houellebecq moves towards this period of the past, it is because it coincides with the first anti-modern protests against the coldness of liberalism, of capitalism, the irreligious spirit, that is against the three evils which are responsible for the disruption of the (post)modern social structure.The first part of our comparative analysis introduces the novels of Houellebecq into realism - an echo to Balzac -, to naturalism - in reference to Zola, relating to decadence - evoking Huysmans. The second is the thread of philosophical reasoning of Auguste Comte, Schopenhauer and Nietzsche, of which Houellebecq feeds his judgments about love and religion, under the influence of a resentment sometimes discreet, sometimes sharp. The last part also enters on the territory of the Houellebecq poetry. In echo to Lamartine and Baudelaire we will discover a Houellebecq enlightened by a sensitivity that he uses in prophetic projects with utopian or dystopian reach. His work certainly belongs to the postmodern literary tradition, but it has the merit of revalorizing the voices of the romantics and the first witnesses of modern times.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017AIXM0190 |
Date | 04 September 2017 |
Creators | Rezeanu, Ioana-Cătălina |
Contributors | Aix-Marseille, Universitatea din Craiova, Viard, Bruno, Trocan, Lélia |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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