L’endométriose est une maladie gynécologique pour laquelle l’exposition à certains contaminants chimiques environnementaux est évoquée parmi les facteurs de risque associés. Les conclusions des études épidémiologiques existantes restent toutefois non convergentes. Leur hétérogénéité en termes de lésions décrites, de méthodologie et d’effectifs contribuent à ce constat, de même que l’étendue limitée des marqueurs d’exposition considérés dans ces études. Nous avons réalisé une étude cas-témoins appariés à partir d’une bio-collection de 113 patientes réunissant68 cas de patientes opérées d’endométriose profonde et 45 patientes témoins. Un ensemble unique de 78 polluants organiques persistants a été recherché, incluant dioxines, polychlorobiphényles, retardateurs de flamme polybromés, et pesticides organochlorés. Les niveaux d’exposition interne des sujets ont été mesurés à la fois dans les tissus adipeux pariétal et épiploïque ainsi que dans le sérum. La distribution de ces différents polluants au sein de ces trois compartiments a tout d’abord été caractérisée. Celle-ci a permis la prise en compte encore très rare de l’équilibre entre compartiments de stockage et compartiment circulant, ce rapport de concentration apparaissant comme un potentiel indicateur additionnel permettant d’affiner d’éventuels liens de causalité entre exposition chronique à des dangers chimiques et pathologie chez l’homme. Certains des contaminants ciblés sont ensuite apparus significativement associés à l’endométriose profonde, la stratification plus fine de notre population de cas indiquant un lien d’autant plus significatif en présence d’endométriome. Les mécanismes sous-jacents de cette association restent toutefois à élucider. / Endometriosis is a gynecological disease for whichexposure to some environmental chemicals is evocatedamong the associated risk factors. Epidemiological studies are however globally non convergent and finally fairly conclusive. Their heterogeneity in terms of lesion localization and sub-phenotype, methodology, size and nature of the populations studied, as well as the limited number of monitored markers of exposure contribute to this situation. We realized a matched case-control study based on a biocollection of 113 patients including 68 patients suffering of deep endometriosis and 45 controls. We characterized the internal exposure levels of an extended range of around 78 persistent organic pollutants (including dioxins, polychlorobiphenyls, brominated flame retardants and organochlorine pesticides). Internal level exposures were measured in three biological compartments (omental fat, subcutaneous fat and serum). First, the distribution of these chemicals was characterized within these compartments. These extended exposure data from deep infiltrating endometriosis patients are the first ones available for France and give a new insight about the equilibrium of chemicals between storage and circulating compartments that should be further considered as a potential indicator permitting to establish a possible association between a chronic exposure to chemical hazards and human pathology. Afterwards, some of the targeted chemicals appeared significantly associated with deep endometriosis. A sub-stratification of our case population indicated a more significant relationship with the presence of endometrioma. Underlying mechanisms remain to be determined.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016ONIR087F |
Date | 07 October 2016 |
Creators | Ploteau, Stéphane |
Contributors | Nantes, Ecole nationale vétérinaire, Le Bizec, Bruno, Antignac, Jean-Philippe |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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