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Rendre compte de soi au seuil de l’exposition : entre l’impératif promotionnel et le projet éthique / Giving account of oneself at the threshold of the exhibition : between promotional imperative and ethical project

Dans cette thèse entreprise entre les études littéraires et intermédiales et l’histoire et la critique des arts, nous articulons le rapport de compatibilité entre l’impératif promotionnel auquel doit répondre l’artiste aux fins de promotion de son oeuvre et les conséquences éthiques générées par sa réponse. Nous y analysons notamment les réponses d’artistes dont les pratiques furent classées sous la rubrique de la critique institutionnelle. Par l’entremise d’une série d’études de cas, notre analyse couvre une période historique qui traverse la fin des années 1960 jusqu’au tournant 1990 (Marcel Broodthaers, Louise Lawler, Christopher D’Arcangelo, Andrea Fraser). Nous avons opté pour une méthodologie composite, empruntant à l’analyse du discours et à l’histoire et à la critique des arts. En prenant comme cadre de référence les dernières recherches de Michel Foucault sur les questions de l’éthique et de la critique, la portion de l’oeuvre de Judith Butler qui concerne l’éthique et la performativité, l’analyse pragmatique de Mieke Bal et les analyses sociologiques de Pierre Bourdieu, nous proposons une relecture d’une sélection d’objets littéraires et visuels issus de l’appareil publicitaire et dont le statut et la fonction sont marqués par l’ambivalence, combinant – sans en annuler l’effectivité – la critique à la promotion. Nous démontrons ainsi que les aspérités de la critique peuvent être conservés dans l’espace apriori inapproprié de la publicité, et que cette critique relève de l’éthique. En somme, nous démontrons comment l’articulation de la critique à l’éthique concerne l’ethos de l’artiste, mais aussi celui de l’universitaire. / In this thesis, written between several disciplines (intermedia and literary studies, art history and art criticism), I aim to examine the relationship of compatibility between the promotional imperative artists are compelled to adopt in order to publicize their work via institutions, artists’ response to this imperative, and the resulting ethical consequences. My analysis focuses on this response as articulated by artists whose practices are characterized by criticality and reflexivity, and who have been classified under the rubric of institutional critique. Through a series of case studies, I cover a period spanning the late 1960s to early 1990s, with a focus on the work of Marcel Broodthaers, Louise Lawler, Christopher D’Arcangelo and Andrea Fraser. I aim to address this lacuna by way of a broad-based methodological approach, drawing from discourse analysis, art history and art criticism. Using a referential framework that encompasses Michel Foucault’s later research on ethics and critique, Judith Butler’s work on ethics and performativity, the pragmatic analyses of Mieke Bal, and Pierre Bourdieu’s sociological examination, I propose a rereading of several literary and visual objects that, while produced in a promotional context, are characterized by a certain ambivalence of status and function, combining as they do critique and promotion in such a way as that both modes remain operative. In this sense, I hope to demonstrate that the sometimes abrasive nature of critique can be maintained within the ostensibly unsuitable space of promotion, and that this critique is fundamentally ethical in nature. In sum, I will show how the articulation of ethical critique has bearing on the ethos of both the artist and the academic.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018REN20044
Date27 August 2018
CreatorsBélair Clément, Sophie
ContributorsRennes 2, Université de Montréal, Poinsot, Jean-Marc, Lamoureux, Johanne
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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