Cette thèse s’intéresse aux rôles des TIC dans la constitution de la diaspora ouïghoure. L’approche sociologique choisie a permis d’aborder cette question sous l’angle politique et communicationnelle mais aussi historique et géographique et de prendre en compte tant les aspects idéologiques, sociaux qu’institutionnels et organisationnels. Les communautés ouïghoures à l’étranger commencent à être visibles et créent des organisations officielles représentant leur cause. La première partie met en évidence un réseau complexe constitué des communautés ouïghoures institutionalisées qui sont en interaction entre elles et avec le pays d’origine à travers les TIC, le Congrès Mondial Ouïghour rassemblant la majorité de ces associations. La deuxième partie montre à travers les analyses quantitatives et qualitatives de la cartographie du web ouïghour 2010 et 2016, l’apport et des limites des TIC dans le processus de construction de la diaspora. Cette analyse croisée a permis dans la troisième partie de comprendre et d’interpréter les formes d’identités qui se construisent : identité ethno-nationale ou ethno-culturelle ou ethno- religieuse, et les compromis sociaux qui tentent de se déterminer par des processus de négociation dans l’espace virtuel et au sein des institutions. Ce travail de recherche dévoile les différentes finalités recherchées par les acteurs tant officiels que lambda et de voir dans quelle mesure de nouvelles formes de régulations sont susceptibles d’aboutir à un nouveau compromis entre les acteurs. Mais pour l’instant, il n’existe ni de stratégie commune, en particulier vis-à-vis des politiques à tenir face à la Chine, ni une identité commune, mais des identités de la migration ouïghoure. / This thesis focuses on the constitutive role of Information and Communication Technologies (ICT) in the Uyghur diaspora. The sociological approach adopted in this thesis not only examines the aspects of politics and communication of this issue, but also allows a historical and geographical study which also takes into account the ideological, social, institutional and organizational points of view, as Uyghur communities abroad start to be visible and create formal organizations representing their cause. The first section of the thesis highlights, through ICT, a complex network of institutionalized Uyghur communities that interact with each other and their countries of origin, and demonstrates that the World Uyghur Congress is the most dominant of these associations. The second section shows, through quantitative and qualitative analysis of the mapping of the Uyghur web in 2010 and in 2016, the contributions and limitations of ICT in the diaspora construction process. This cross analysis sheds light in the third section on the forms of identities that are constructed, such as ethno-national, ethno-cultural or ethno-religious identity, and the social compromises tentatively formed through the negotiation process in virtual space and in the institutions. This study reveals the different purposes sought by both official and lambda actors and examines how new forms of regulation are likely to reach a new compromise between the actors. Presently, however, there is neither a common strategy, particularly vis-a-vis the political dealings with China, nor a common identity, but different identities of the Uyghur migration.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017STRAG003 |
Date | 05 April 2017 |
Creators | Reyhan, Dilnur |
Contributors | Strasbourg, Tapia, Stéphane de |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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