On est habitué à penser comme suit à un programme qui exécute: une donnée entre (un input), un moment passe, et un résultat ressort. On assume tacitement de l'information complète sur le input, le résultat, et n'importe quels résultats intermédiaires.
Dans ce travail-ci, on demande ce que ça voudrait dire d'exécuter un programme sur de l'information partielle. Comme réponse possible, on introduit l'interprétation partielle, notre contribution principale. Au lieu de considérer un seul input, on considère un ensemble de inputs possibles. Au lieu de calculer un seul résultat, on calcule un ensemble de résultats possibles, et des ensembles de résultats intermédiaires possibles.
On approche l'interprétation partielle à partir du problème de la spécialisation de programme: l'optimisation d'un programme pour certains inputs. Faire ça automatiquement porte historiquement le nom d'évaluation partielle. Ç'a été appliqué avec succès à plusieurs problèmes spécifiques. On croit que ça devrait être un outil de programmation commun, pour spécialiser des librairies générales pour usage spécifique - mais ce n'est pas le cas.
Souvent, une implantation donnée de l'évaluation partielle ne fonctionne pas uniformément bien sur tous les programmes. Ça se prête mal à un usage commun. On voit ce manque de régularité comme un problème de précision: si l'évaluateur partiel était très précis, il trouverait la bonne spécialisation, indépendamment de notre style de programme.
On propose donc une approche de principe à l'évaluation partielle, visant la précision complète, retirée d'exemples particuliers. On reformule l'évaluation partielle pour la baser sur l'interprétation partielle: le calcul sur de l'information partielle. Si on peut déterminer ce qu'on sait sur chaque donnée dans le programme, on peut décider quelles opérations peuvent être éliminées pour spécialiser le programme: les opérations dont le résultat est unique.
On définit une représentation d'ensembles qui ressemble à la définition en compréhension, en mathématiques. On modifie un interpréteur pour des programmes fonctionnels, pour qu'il calcule sur ces ensembles. On utilise un solver SMT pour réaliser les opérations sur les ensembles. Pour assurer la terminaison de l'interpréteur modifié, on applique des idées de l'interprétation abstraite: le calcul de point fixe, et le widening. Notre implantation initiale produit de bons résultats, mais elle est lente pour de plus gros exemples. On montre comment l'accélérer mille fois, en dépendant moins de SMT. / We are used to the following picture of an executing program: an input is provided, the program runs for a while, and a result comes out. We tacitly assume complete information about the input, the result, and any intermediate results in between.
In this work, we ask what it would mean to execute a program over partial information. As a possible answer, we introduce partial interpretation, our main contribution. Instead of considering a unique input, we consider a set of possible inputs. Instead of computing a unique result, we compute a set of possible results, and sets of possible intermediate results.
We approach partial interpretation from the problem of program specialization: the optimization of a program's execution time for certain inputs. Doing this automatically is historically known as partial evaluation. Partial evaluation has been applied successfully to many specific problems. We believe it should be a mainstream programming tool, to specialize general libraries for specific use - but such a tool has not been delivered.
One common problem is that a given implementation of partial evaluation is inconsistent: it does not work uniformly well on all input programs. This inconsistency makes it unsuited for mainstream use. We view this inconsistency as an accuracy problem: if the partial evaluator was very accurate, it would find the correct specialization, no matter how we present the input program.
We therefore propose a principled approach to partial evaluation, aimed at complete accuracy, removed from any particular example program. We reformulate partial evaluation to root it in partial interpretation: computation over partial information. If we can determine what we know about every piece of data in the program, we can decide which operations can be removed to specialize the program: those operations whose result is uniquely known.
We represent sets with a kind of mathematical set comprehension. We modify an interpreter for functional programs, to compute over these sets. We use an SMT solver (Satisfiability Modulo Theories) to perform set operations. To ensure termination of the modified interpreter, we apply ideas from abstract interpretation: fixed point computation, and widening. Our initial implementation produces good results, but it is slow for larger examples. We show how to speed it up a thousandfold, by relying less on SMT.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/26541 |
Date | 07 1900 |
Creators | Sabourin, Ian |
Contributors | Feeley, Marc, Monnier, Stefan |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf et application/octet-stream |
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