Le monde rural gabonais est un espace en grande partie vidé de ses populations, soumis depuis longtemps aux pressions de l’exploitation forestière et, depuis une vingtaine d’années, à une politique de conservation très volontaire. Nous avons voulu étudier l’impact de ces pressions sur le monde rural contemporain en nous centrant plus particulièrement sur les aires de conservation. C’est dans la province de l’Ogooué-Ivindo, autour de trois parcs nationaux (Ivindo, Mwagné et Lopé), que nous avons examiné les activités de conservation, de production, les acteurs impliqués ainsi que les conflits qui en résultent. En dépit d’une histoire largement défavorable au monde rural, en dépit aussi de la mauvaise répartition des richesses, des infrastructures et des services, profitant presqu’exclusivement aux villes au détriment des zones rurales, et en dépit enfin de politiques de conservation très contraignantes pour les populations rurales, les villages continuent à exister – en grande partie grâce à la tradition. Les solutions proposées telles que l’attribution des forêts communautaires initiée récemment par l’état gabonais, peuvent-elles permettre de raviver les villages et de faire participer les populations rurales au processus de développement de leurs localités ? Au-delà de cette question, cette thèse permet d’engager des réflexions sur des actions possibles pour éviter l’extinction des villages gabonais. / Gabonese rural world is an area largely emptied of its populations, subjected for a long time to the pressures of the forestry development and, for about more than twenty years, to a very voluntary conservation policy. We have wanted to study the impact of these pressures on the contemporary rural world by focusing our work particularly on the conservation areas. It is in the province of Ogooué-Ivindo, around three national parks (Ivindo, Mwagné and Lopé) that we examined the activities of conservation and production, the actors involved as well as the conflicts which result from them. The history widely unfavorable to the rural world, the unequal distribution of wealth, infrastructures and services, benefiting almost exclusively the cities to the detriment of the rural areas and the conservation policies too binding for the rural populations have made it difficult for villages to survive. In despite of all this, they still exist - largely thanks to the local tradition. But, can possible solutions such as the attribution of community forests, introduced recently by the Gabonese state, bring villages back to life and make rural populations participate in the process of developing their localities? Beyond this question, this thesis seeks to initiate a process of reflection on possible actions to stop the extinction of the Gabonese villages.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PAUU1002 |
Date | 05 December 2013 |
Creators | Sello Madoungou, Leticia |
Contributors | Pau, Puyo, Jean-Yves, Arnauld de Sartre, Xavier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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