Les concepts psychosociologiques, tels que « la stigmatisation, le préjugé et le stéréotype » sont à la fois complexes et difficiles à circonscrire, car ils demandent une approche multidisciplinaire. En effet, ils sont étudiés par différents domaines de recherche tels que :la sociologie, la psychologie, la philosophie, et l’anthropologie.De plus, la notion de « déficience visuelle » est compliquée. Elle est assimilée à l’infériorité et à l’incapacité qui sont des sources de rejet et d’exclusion sociaux ;elle est aussi un frein à la vie normale.Cette même notion renvoie également à des stéréotypes et préjugés plaçant ainsi les personnes en déficience visuelle dans des situations de stigmatisation et de mésestime de soi.La rencontre d'une personne en déficience visuelle, aveugle ou malvoyante, dans les lieux publics est a priori source de diverses attitudes. En effet, l’image et l’apparence physiques de ces personnes représenteraient un obstacle pour nouer des relations avec autrui.Aussi, aborder la question de la déficience visuelle en milieu professionnel, c'est poser d'emblée la question du regard diminué porté sur le handicap et spécialement sur les compétences professionnelles de ces mêmes individus.Par ailleurs, ces attitudes « face à la déficience visuelle » seraient liées à d’autres questions notamment celle de la « culture », la question du stigmate comme élément de structuration culturelle et le handicap comme variable culturelle. Dans ce sens, en ce qui est des personnes souffrant de surdité, celles-ci forment une communauté culturelle définie principalement par une spécificité linguistique, mais aussi par un mode de vie, une organisation sociale et un espace d’expression propre qui crée une identité collective.L’âme de cette thèse questionne l’intégration professionnelle des travailleurs présentant une déficience visuelle. Au-delà de cette question, nous nous intéressons à la construction sociale du handicap. D’un point de vue plus fondamental, nous interrogeons la spécificité de ce type d’handicap du point de vue de la psychologie sociale, avec l’hypothèse de structuration d’un exogroupe sans endogroupe. Ainsi, la présente thèse a pour objectif de déterminer si les personnes avec une déficience visuelle s’organisent en communauté en formant un endogroupe tel qu’il est le cas chez les personnes souffrant de surdité. / Psychological concepts, such as « stigma, prejudice and stereotypes » are complex and difficult to define in the same time. These concepts could be approached by multiple research fields such as: sociology, psychology, philosophy, and anthropology.In addition, the notion of « visual impairment » is complicated. It is assimilated to the inferiority and incapacity, source of rejection and social exclusion. Also it’s holding back from a normal life. This same note makes alludes to stereotypes and prejudices, putting the individual affected by visual impairment in situations where they face stigma and low self-esteem. The encounter with an individual with visual impairment, blind or partially, sighted in public areas is a source of multiple attitudes. Actually, the image and physical presentation of these individuals represents a barrier to establish a connection with other people. Addressing the issue of visual impairment in the professional field, equals to question how the disability is being perceived and specially the professional competence of these individuals. Furthermore, these attitudes «towards visual impairment mare linked to other reasons like « culture ». The issue of stigma as a cultural structuring element and the disability as a cultural variable as. In this sense, concerning people with hearing impairment, people with visual impairment make a cultural community chiefly defined by not only a linguistic specificity, but, also, a lifestyle, a social organization, and a special space for expression that creates a collective identity.The main concern of this thesis is to question the professional integration of visually impaired workers. Beyond this concern, we are interested in the social construction of the handicapped. From a more fundamental point of view, we question the specificity of this group from a psycho-social perspective, with bearing in mind the hypothesis of structuring the outgroup without the ingroup. Thus, the aim of this thesis is to determine whether people with visual impairment can make their own ingroup similarly to people with hearing impairment. / Doctorat en Sciences psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
Identifer | oai:union.ndltd.org:ulb.ac.be/oai:dipot.ulb.ac.be:2013/287594 |
Date | 20 May 2019 |
Creators | Al Ammar, Yasser |
Contributors | Sylin, Michel, Closon, Caroline, Detraux, Jean-Jacques, Ebersold, Serge, Faulx, Daniel |
Publisher | Universite Libre de Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Faculté des Sciences psychologiques et de l'éducation, Bruxelles |
Source Sets | Université libre de Bruxelles |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | info:eu-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/openurl/vlink-dissertation |
Format | 1 v. (460 p.), 3 full-text file(s): application/pdf | application/pdf | application/vnd.openxmlformats-officedocument.wordprocessingml.document |
Rights | 3 full-text file(s): info:eu-repo/semantics/closedAccess | info:eu-repo/semantics/closedAccess | info:eu-repo/semantics/restrictedAccess |
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