Percevoir la douleur d’autrui présente des intérêts considérables, autant pour la personne qui exprime une douleur, que pour la personne qui y fait face. A ce jour, l’évaluation de la douleur d’autrui demeure sous-estimée. Il apparait donc nécessaire d’approfondir la connaissance des déterminants de l’évaluation de la douleur d’autrui. Ce travail doctoral s’intéresse à l’évaluation, par des observateurs, des comportements prototypiques émis par les personnes qui ressentent des douleurs. Dans un premier temps, il examine dans quelle mesure les observateurs s’appuient sur des comportements particuliers (i.e., comportements de communication : expressions faciales et paraverbales, et de comportements de protection : cinématiques lombopelviennes et boiterie d’esquive) lorsqu’ils doivent juger l’intensité de la douleur d’autrui. Les contributions de l’expertise clinique et de la familiarité avec la douleur y sont examinées. Dans un deuxième temps, il interroge la contribution des traits de personnalité du Big Five dans la réponse sociale à la douleur d’autrui. Les résultats montrent que lorsqu’il s’agit d’estimer l’intensité de la douleur lombaire d’autrui, les expressions faciales de la douleur priment sur les cinématiques lombopelviennes (étude 1). Toutefois, lorsqu’il s’agit d’évaluer l’intensité de la douleur podale d’autrui, l’expression paraverbale de douleur ne prime pas sur les comportements de boiterie (étude 2). Les études 1 et 2 ne font pas émerger de consensus relatif aux règles d’intégration utilisées par les observateurs. Par ailleurs, le caractère consciencieux (études 3 et 4), l’agréabilité (étude 3) et le névrosisme (étude 4) contribuent à la réponse sociale à la douleur d’autrui. La contribution de ces trois traits s’exprimerait à un niveau contrôlé, i.e., top-down (étude 5). Les résultats des études menées sont susceptibles d’enrichir le Modèle de la Communication de la Douleur et étendent le champ d’application des traits de personnalité du Big Five. / Recognizing and interpreting other’s pain can be of great importance to the person in pain as well as to the person witnessing the other’s distress. According to recent studies other’s pain remains underestimated. Thus, it appears necessary to better understand the knowledge of variables that contribute to other’s pain assessement. On one hand, this doctoral project aimed at determining if observers rely more on communicative than on protective pain behaviors (facial and paraverbal expressions) when estimating other’s pain. It also questioned how observers integrate information from pain behaviors. On the other hand, the contribution of Big Five personality trait in the social response to other’s pain has been examined. When assessing low back pain, observers particularly relied on facial expression than on lumbopelvic kinematics (study 1). Nevertheless, when estimating heel pain, paraverbal expression did not contribute more than limping behaviors to observers’ pain estimates (study 2). No concensus has emerged regarding the way observers integrated information from the different pain behaviors (studies 1 and 2). In addition, conscientiousness (studies 3 and 4), agreableness (study 3), and neuroticism (study 4) contributed to the social response to other’s pain. The contribution of these traits seems to be driven by top-down processes (study 5). These results are likely to expand the communication model of pain, and the contribution of Big Five personality traits.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA113003 |
Date | 15 April 2015 |
Creators | Courbalay, Anne |
Contributors | Paris 11, Amorim, Michel-Ange |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image, StillImage |
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