Dans l'histoire des idées, les débats sur les savoir-faire ont été minorés, malgré des enjeux épistémologiques majeurs. Dans une première étape, depuis les premiers écrits homériques jusqu'en Grèce classique, s'est progressivement affirmé l'idée d'un savoir technique qui échappe aux ambitions d'un logos omniscient. Dans une seconde étape, amorcée chez les Ingénieurs du Moyen-Âge, puis enrichie suivant un héritage qui va de F. Bacon à Diderot, en passant par Descartes et Leibniz, il devient possible d'unir les efforts de la science, de la technique et de l'art dans une même visée critique. Nous identifions une troisième étape, issues de réactions face à l'industrialisation de masse entamée au XIXe siècle, qui sépare socialement et épistémologiquement la science et la technique. À partir des épistémologies de Canguilhem ou de Wittgenstein, mais aussi de certaines observations faites par les managers du savoir, nous proposons de penser l'activité comme le creuset de tensions entre le savoir et le faire, mais aussi entre les normes et les valeurs qu'institue toute vie humaine.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00311417 |
Date | 03 December 2005 |
Creators | Hulin, Thibaud |
Publisher | Université de Provence - Aix-Marseille I |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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