La présente recherche s'inscrit dans le cadre des études menées par le Groupe Interdisciplinaire de Recherche sur la Banlieue (GIRBa), affilié au Centre de Recherche en Aménagement et en Développement (CRAD) de l'Université Laval. Le mémoire se penche d'abord sur la localisation résidentielle des ménages immigrants dans la ville de Québec, pour ensuite aborder le vécu de 18 femmes récemment immigrées, habitant des logements abordables de type walk-up, un type de logements construits dans la première couronne de banlieue entre les années 1950 et 1975. Dans le premier volet, la régression logistique ordonnée appliquée à des données du Recensement de 2006 permet d'identifier les caractéristiques des zones urbaines les plus fortement associées à la présence d'immigrants récents. La disponibilité de logements abordables apparaît comme une caractéristique importante des zones d'installation des nouveaux arrivants. Parmi les huit autres facteurs considérés, la présence de communautés culturelles, le revenu moyen et la taille moyenne des logements sont aussi fortement associés à la présence d'immigrants récents. Dans le deuxième volet, une recherche qualitative auprès de 18 femmes immigrantes arrivées à Québec depuis moins de 5 ans nous apprend que la moitié des répondantes sont logées par le Centre multiethnique de Québec, chargé de l'accueil des immigrants. Chez celles trouvant leur logement sans l'aide du centre, la proximité des services, surtout le transport en commun et l'Université Laval, a été mentionnée comme le facteur le plus important dans le choix résidentiel. Ce deuxième volet porte essentiellement sur la reconstruction du chez-soi dans le pays d'adoption. Les entretiens montrent qu'étant donné leur arrivée récente et les problèmes d'adaptation qui y sont associés, les répondantes sont encore dans le processus de construction de leur nouveau chez-soi. À cette fin, elles déploient des stratégies dont l'intention évolue progressivement : d'abord, elles aménagent et modifient le logement pour en faire un lieu d'expression de l'appartenance culturelle d'origine et de reproduction des pratiques culturelles; puis, tout en exprimant leur identité culturelle, elles se rapprochent de la culture et des nonnes sociales de la société d'accueil. Pour toutes, le chez-soi est associé au confort. Pour les nouveaux arrivants, la reconstmction du chez-soi ailleurs agit comme un catalyseur qui les aide à s'intégrer dans la société d'accueil. Les entretiens mettent également en lumière les problèmes auxquels les femmes immigrantes sont confrontées au cours du processus de migration : problèmes de langue, de ressources financières, d'adaptation au nouveau milieu, isolement. Elles s'interrogent également sur la condition des femmes canadiennes, qu'elles perçoivent plus libres et plus indépendantes que les femmes dans leur pays d'origine.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/23534 |
Date | 18 April 2018 |
Creators | Naghavi, Nasim |
Contributors | Piché, Denise, Després, Carole |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | v, 116 f., application/pdf |
Coverage | Québec (Province) |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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