De nombreuses femmes occupent des postes de cadres dans le réseau de la santé québécois et sont aux prises avec le défi quotidien de la conciliation travail-vie personnelle; en plus d'occuper un poste stratégique exigeant une charge de travail colossale, elles doivent concilier d'autres rôles dont ceux de mère et de conjointe. Dans un contexte où l'organisation .du travail est peu propice à l'émergence d'échanges informels et de moments de plaisir au travail, il y a lieu de se demander comment font ces femmes pour préserver leur santé mentale au travail. Cette surcharge de rôles entraîne une souffrance, au sens entendu par la psychodynamique du travail, qui pousse l'individu à élaborer des stratégies défensives pour faire face aux situations vécues. Parmi celles-ci, nous avons déterminé les communications interpersonnelles au travail comme une stratégie incontournable. Nous avons mené cette recherche exploratoire selon une approche qualitative et compréhensive auprès de quatre femmes cadres intermédiaires travaillant dans un centre hospitalier universitaire du Québec. La méthode du récit de vie a guidé la cueillette de données, et nous avons utilisé les outils d'investigation de l'entretien semi-dirigé et du journal de bord. Les données recueillies et l'analyse thématique qui a suivi ont révélé que les paradoxes organisationnels et relationnels sont des sources de souffrance récurrentes qui poussent la femme cadre intermédiaire à adopter des stratégies de communications interpersonnelles pour créer une zone de confort et agir en cohérence avec ses valeurs. Nous avons également compris le caractère soutenant d'un environnement relationnel, tant professionnel que personnel, qui facilite la conciliation travail-vie personnelle, en réduisant les effets délétères des paradoxes organisationnels et relationnels. Les relations interpersonnelles de la cadre, en plus de permettre le plaisir au travail, doivent être significatives, c'est-à-dire utiles, réciproques et intenses. À partir de nos résultats, nous avons également émis l'idée que la communication intrapersonnelle est une piste de réflexion intéressante pour créer une zone de confort chez la femme cadre.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : cadre intermédiaire, communications interpersonnelles, psychodynamique du travail, femme, paradoxe organisationnel.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.5093 |
Date | 09 1900 |
Creators | Bourgoin, Mélissa |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/5093/ |
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