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Etudes des mécanismes réseaux associés à la restauration préventive dans le réseau coeur à fibres optiques

L'augmentation continuelle du trafic dans le coeur de réseau à fibres optiques amène les opérateurs à utiliser des techniques capables de supporter cette croissance : augmentation de la capacité de transport, soit par l'augmentation du débit par canal, soit par l'augmentation du nombre de canaux ou les deux. Ces nouveaux systèmes de transmission sont très couteux et dans des réseaux de taille européenne voire même plus grands, la question se pose également sur la performance de ces systèmes pour éviter de multiplier des interfaces coûteuses entre l'optique et l'électronique. C'est dans ce contexte que se sont développées des technologies optiques transparentes de brassage de longueur d'onde. On ne parle plus alors du coeur du réseau comme d'une juxtaposition de gros tuyaux mais bien d'un réseau optique transparent et maillé. Outre les gains économiques attendus, cette nouvelle fonction de brassage au niveau optique rend ce réseau flexible, et capable de délivrer de la bande passante à la demande en échange d'une complexité croissante du point de vue de la gestion et de la commande de ces réseaux. L'augmentation des débits a par ailleurs une conséquence importante : désormais la moindre coupure sur une longueur d'onde a une conséquence majeure compte tenu de la quantité de données transportées. Rendre les réseaux robustes vis à vis des interruptions est donc devenu encore plus important et cependant de plus en plus complexe. Cependant les contraintes appliquées à la couche optique sont restées très conservatrices : "l'optique" doit fournir un service de qualité maximum aux couches supérieures, c'est-à-dire garantir une transmission parfaite et sans perte des données. Pratiquement cela se traduit par l'obligation pour tous les canaux d'une liaison WDM (Wavelength Division Multiplexing) donnée de fonctionner sans erreur (le plancher est fixé à 10-12 erreurs par seconde pour les systèmes optiques terrestres) et sans coupure pour la durée de son exploitation (qui, en général, est de 8 à 10 ans sur les systèmes terrestre). Garantir le fonctionnement d'un canal dans un contexte de réseaux optiques maillés est encore plus complexe que dans le contexte d'une liaison "point à point". Les règles universellement adoptée pour la mise en service des systèmes de transmission "point à point" consistent à "sur-dimensionner" les systèmes, c'est-à-dire à installer des systèmes dont la plupart des canaux sont capables de supporter plus de dégradations que ce que prévoit le fonctionnement moyen, cela pour permettre à tous les canaux de la liaison WDM de fonctionner en permanence de façon satisfaisante. Cela signifie que le fonctionnement est prévu pour supporter le "pire" des cas en terme de dégradation, même si ce cas est très peu probable. Appliquer une règle similaire pour la conception des réseaux optiques maillés reviendrait à dimensionner les systèmes de transmission pour qu'ils supportent le "pire" des chemins, sans savoir si ce chemin sera effectivement mis en service. Cette solution tendancielle a bien sûr l'avantage de garantir la qualité de transmission. Cependant elle a l'inconvénient de coûter cher puisque l'opérateur paye pour des performances dont il n'a pas besoin.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00776946
Date06 April 2012
CreatorsPESIC, Jelena
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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