Depuis les années 2000, les économies du continent africain ont fait preuve de remarquable croissance. Toutefois, le contexte actuel met en péril le développement durable du secteur privé. Les imperfections liées au système institutionnel et à l’environnement commercial entravent l’évolution stable des entreprises et ouvrent la voie à la croissance d’un secteur informel très persistant. Cette thèse ouvre à nouveau le débat polémique sur le secteur informel en soulignant la capacité entrepreneuriale de ce secteur plutôt que les menaces qu’il représente. Afin de comprendre la forte persistance de l'informalité en dépit de ses impacts négatifs, nous testons à quel point la concurrence entre firmes formelles et informelles pourrait affecter l’économie égyptienne. Nous constatons qu'une concurrence plus intense incite les entreprises formelles à devenir plus productives. Nous étendons également notre analyse aux pays d'Afrique subsaharienne en soulignant l’effet stimulateur de la taxation et de la réglementation sur la puissance de la concurrence entre les entreprises formelles et informelles. Nos résultats font appel à l’introduction du secteur informel dans les politiques publiques visant la réforme de la fiscalité et de la réglementation en Afrique. Ces politiques devraient également viser l'accès des entreprises aux sources de financement, d'infrastructure et de formations comme outils principaux induisant le processus de formalisation et favorisant la croissance économique. Cette thèse souligne l’importance de repenser les effets du secteur informel dans les pays en développement, tout en le considérant comme un stimulateur de croissance économique plutôt qu’une menace. / Despite the impressive economic growth of African economies since 2000s, the actual context is threatening the sustainable development of the private sector. Large institutional imperfections and poor business environment are hindering the development of firms and are paving the way for a more persistent informal sector. This thesis reopens the controversial debate about the informal sector by looking at its entrepreneurial capacity rather than its threats. In order to understand the strong persistence of this sector despite its confirmed negative impacts, we investigate the extent to which the relationship between formal and informal firms, through market competition, could affect the Egyptian economy. We find that more intense competition stemming from informal firms can drive formal firms to become more productive. We also extend our analysis to Sub-Saharan African countries by underlining the effect of taxation and regulation on the strength of competition between formal and informal firms. Our findings call on the importance of introducing the informal sector in undertaken policies that target the reform of taxation and regulations in Africa. These policies should also target the firms’ access to source of finance, infrastructure and training as effective tools inducing the formalization process and fostering economic growth. Therefore, this thesis provides evidence on the importance of revisiting the impacts of the informal sector in developing countries by looking at it as a driver of economic growth rather than a threat.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PESC0046 |
Date | 03 July 2017 |
Creators | Mohamed Ali, Nesma |
Contributors | Paris Est, Domingues Dos Santos, Manon |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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