En appliquant des règles apprises, les humains sont capables de résoudre avec précision de nombreux problèmes avec un minimum d'effort cognitif. Pourtant, ce genre de résolution de problèmes basé sur les habitudes peut favoriser un type d'inflexibilité cognitive appelé « set cognitif ». Le set cognitif se produit lorsqu'une stratégie alternative plus efficace est masquée par une solution connue et familière. Dans cette recherche, j’ai testé si le set cognitif diffère entre espèces de primates et entre cultures humaines, en utilisant une tâche LS-DS informatisée non verbale, qui mesure la capacité des sujets à s'écarter d'une stratégie apprise (LS) pour adopter une stratégie directe (DS) plus efficace. Premièrement, j'ai comparé la capacité de babouins, de chimpanzés et d’humains à briser le set cognitif pour constater que seuls les babouins et les chimpanzés utilisaient le raccourci DS quand il devenait disponible. Dans une étude complémentaire, j’ai analysé les mouvements oculaires de sujets humains pour déterminer si la solution DS est soit visuellement négligées, soit vues mais négligées. Les sujets humains ont regardé le raccourci, mais ils ne l'ont pas utilisé jusqu'à ce que leur conceptualisation des contraintes du problème ait été altérée. Enfin, j'ai comparé le set cognitif entre les occidentaux et les Himba semi-nomades du nord de la Namibie. Cette étude a révélé que la susceptibilité au set cognitif variait selon les cultures humaines. Je discute en conclusion les origines des variations stratégiques constatées entre espèces et entre cultures humaines. / By applying learned rules, humans are able to accurately solve many problems with minimal cognitive effort; yet, this sort of habit-based problem solving may readily foster a type of cognitive inflexibility termed ‘cognitive set’. Cognitive set occurs when an alternative – even more efficient – strategy is masked by a known, familiar solution. In this research, I explored how cognitive set differs between primate species and across human cultures, using a nonverbal computerized ‘LS-DS’ task, which measures subjects’ ability to depart from a learned strategy (LS) in order to adopt a more efficient, direct strategy (DS or ‘the shortcut’). I compared baboons’, chimpanzees’, and humans’ abilities to break cognitive set and found that all baboon and chimpanzee subjects used the DS shortcut when it became available; yet, humans exhibited a remarkable preference for the LS. Next, in an effort to elucidate how cognitive set occludes alternative strategies, I tracked human participants’ eye movements to identify whether better solutions were a) visually overlooked or b) seen but disregarded. Although human subjects saw the shortcut, they did not use it until their conceptualization of the problem constraints were altered. Lastly, I compared shortcut-use between Westerners and the semi-nomadic Himba of northern Namibia. This study found that susceptibility to cognitive set varied across human cultures and presented further evidence that problem conceptualization, not perceptual processing, influences individuals’ ability to use the alternative. Overall, this research provides a novel comparison of cognitive flexibility within the primate lineage and across human cultures.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018AIXM0005 |
Date | 12 January 2018 |
Creators | Pope, Sarah Michelle |
Contributors | Aix-Marseille, Georgia State university, Fagot, Joël, Hopkins, William D. |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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