Jusqu’à son abolition en 1848, l’esclavage transatlantique a constitué un rôle fondamental dans la colonisation par la France de la Martinique. Cette étude examine la façon, dont les personnes, où les familles ont, dans le passé, été directement touché par l’esclavage perçoivent les politiques nationales relatives aux réparations. Les politiques concernant les esclaves et leurs descendants ont opéré en faveur des propriétaires d’esclaves (et leurs descendants), affirmant que l’avènement de la liberté a été une rémunération honorable et suffisante. Malgré une position politique antérieure de l’oubli, les descendants d’esclaves continuent d’agir pour la reconnaissance de l’esclavage dans l’histoire de la nation, et remettent en question la possibilité des réparations en matière de politiques publiques. Dans cette étude trois positions personnelles ont été observées : les sceptiques, les réparationistes et les indéterminés. L’étude révèle qu’une politique relative aux réparations est considérée comme acceptable si elle comprend une pleine reconnaissance et si elle est accompagnée d’une politique de compensation. Des politiques qui favorisent l’amnésie ou l’exaltation du passé sont perçues comme inacceptables. Les politiques de réparations sont envisagées comme plus acceptables dans les situations où l’intégration socioéconomique des descendants d’esclaves a été atteinte que dans les situations où elle ne l’a pas été. Comme en Martinique, le sujet des réparations gagne du terrain dans les arènes populaires, politiques et universitaires à l’échelle internationale : quels éléments sont considérés pour juger des positions politiques ? Quelles sont les opinions qui se révèlent ? / Until its abolition in 1848, transatlantic slavery constituted a fundamental role in France's colonization of Martinique. This study assesses the views regarding the possible national policies related to the slavery of people whose families have, in the past, been directly affected by slavery in Martinique. Policies regarding slaves and their descendants have operated in favor of slave owners (and their descendants), claiming that the advent of freedom was honorable and sufficient compensation. Despite instances of cultural amnesia in France, slave descendants continue to advocate for recognition of slavery in the nation’s history and they continue to question the possibility of reparations in public politics. Three qualitatively different personal positions were culled from this study’s participating slave descendants: Skeptics, Reparationists, and Undetermined. In addition to studying the factors that differentiate these groups, this study determines that a policy concerning reparations is acceptable if it includes the public recognition of historic prejudice and if it is accompanied by a policy for material compensation. Furthermore, the results indicate that policies which foster amnesia and an exaltation of a colonial past are perceived as unacceptable. In this study, reparations are considered more acceptable to slave descendants in policies where their socio-economic integration is directly addressed. As in Martinique, the subject of reparations is gaining traction in popular, political and academic arenas internationally: What factors should be examined to understand the opinions held by the descendants of slaves? What trends emerge from these ethical questions?
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016EPHE5054 |
Date | 27 September 2016 |
Creators | Armange, Roseline |
Contributors | Paris, EPHE, Mullet, Étienne |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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