Cette étude de type ethnographique a été réalisée dans une Unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis). Elle vise à décrire l’expérience scolaire d’élèves qui souffrent de « troubles des fonctions cognitives » (TFC). L’observation participante est le dispositif méthodologique central de cette thèse. Après une longue période exploratoire, les « malentendus » ont été retenus comme unités d’analyse privilégiées. La typologie des « malentendus » et leur analyse montrent que les spécificités de l’expérience scolaire de ces élèves sont plutôt des accentuations de ce que vivent les élèves de classes « ordinaires ». Les TFC n’entraînent pas des différences de nature, mais de degré, dans la transmission et l’acquisition des savoirs,comparativement aux élèves en grandes difficultés dans les classes « ordinaires », mais il apparaît que de nombreux jeunes de l’Unité rejettent leur statut d’élèves handicapés et vivent mal leur scolarité dans une Unité. La confrontation des regards avec les élèves de classes« ordinaires » et le rejet de quelques-uns d’entre eux amplifient parfois ce sentiment de mal être et conduisent des jeunes de l’Unité à masquer leur appartenance à l’Ulis. Enfin, les élèves scolarisés dans l’Unité et leur famille déploient souvent une énergie considérable pour éviter une orientation dans un Institut Médico-Professionnel (IMPro), ce qui est source de tension avec les représentants de l’institution. / The ethnographic field of research of this study was conducted in a “Unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis)” (located unit for school inclusion) within the French national education system. The goal of this study is to describe the actual school-life of pupils who suffer from “cognitive disturbing functions”. Participating observation is the main methodological tool in this present thesis. After a long period of exploration, the“malentendus” are chosen as privileged units for analysis. The typology of these“malentendus” and their analyses show that the specificities of the very pupils’ schoolexperience are mainly the “accentuation”, the emphasis of what pupils of ordinary classes live. Cognitive disturbing functions do not lead to a difference of nature but to a difference of intensity in the transmission and in the acquisition of knowledge, in comparison with pupils who are in great difficulties in ordinary classes; it appears that numerous pupils of that Unit reject their handicapped status and dislike their school-life in this specific structure. The confrontation with the visions of ordinary class pupils and the rejection (the casting out) of some their schoolmates amplify sometimes this feeling of discomfort and ill-being; they also lead the pupils of this very structure to mask the fact they belong to these “located units for a school inclusion” (Ulis). To finish, the pupils of that very unit and their own families try to dotheir best to avoid their children and adolescents being advised or forced to enter a medicoprofessional institute (IMPro: specific schools and homes for intellectually handicapped and disabled youngsters).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011ORLE1117 |
Date | 06 December 2011 |
Creators | Lacaille, Arnaud |
Contributors | Orléans, Dupuis, Pierre-André |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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