Dans les pays industrialisés, la durée de scolarisation s’allonge, formant des cohortes d’individus de plus en plus diplômés. Dans un contexte de fort taux du chômage en France et plus particulièrement des jeunes, l’alternance (et plus particulièrement l’apprentissage) est promue comme « la » solution par les institutions. L’alternance aurait des vertus en termes de professionnalisation et d’insertion dans l’emploi par une logique d’adéquation formation-emploi. Cependant, la population des alternant e s ne constitue pas un miroir fidèle de la composition des jeunes en formation sur le territoire national en termes de mixité sociale, de sexe ou des origines. Parmi ces jeunes, certain-e-s choisissent une formation en alternance du supérieur court – dont l’objectif est l’insertion rapide – avec des destinées différentes : le marché de l’emploi ou la poursuite de leur formation. Dans ce contexte, notre recherche s’intéresse à l’élaboration du projet d’orientation et professionnel des alternant-e-s engagé-e-s dans des formations dispensées par des organismes privés dans deux spécialités transversales aux secteurs d’activités des entreprises. L’objectif de cette recherche est de mieux comprendre la dynamique des processus en jeu durant cette période et leur impact sur les projets et leurs concrétisations en fin de formation. Dans cette perspective, notre travail se concrétise par une recherche qualitative et longitudinale avec une focalisation sur les relations entre les environnements, les comportements et la personne. L’analyse montre que le recrutement est une rencontre « forcée » entre des entreprises de tailles différentes et des publics aux intentions et aux origines diverses (spécialités, voies de formation, statuts). Cette rencontre produit des effets différents tout au long de la formation en fonction de la biographie des individus sans bouleverser les habitus de genre du monde du travail / In industralised countries the duration of schooling stretches out, and more and more people have a high academic level. In a French context of high rates of unemployment and more particularly among young people, institutions promote the alternation as "the" solution (and more particularly the training through apprenticeship). The alternation would have virtues in terms of professionalisation and insertion in the field of employment by the logic of adequacy training-employment. However the population of the students on work-based training is not a faithful mirror of the composition of the young people in training on the national territory in terms of social mix, sex or origin. Among these young people, some-are choosing a sandwich training of higher education – the objective of which is fast insertion – with different fates : the market of employment or the pursuit of their training. In this context, our research is interested in the elaboration of the project of orientation and professional of the students on work-based training. The objective of this research is to understand the better dynamics of the processes during this period and their impact on the projects, and their realisation at the end of the training. In this context, our work is concretised by qualitative and longitudinal research with a focus on the relations between the environments, the behaviour and the person. The analysis shows that recruitment is a "forced" encounter between companies of different sizes and candidates with different purposes and origins (specialities, training paths, status). This encounter produces different effects throughout the training according to the biography of the individuals without upsetting the gender habitus of the world of work
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018LORR0158 |
Date | 16 October 2018 |
Creators | Pinard, Ludovic |
Contributors | Université de Lorraine, Fontanini, Christine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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