Le développement des technologies numériques, qui « succèdent » aux technologies analogiques, s'effectue désormais à une vitesse fulgurante. Bien que ces nouvelles technologies facilitent incontestablement l'existence humaine, force est de constater qu'elles creusent également les inégalités économiques comme celles relatives à l'accès aux ressources. La crise écologique qui se profilait autrefois à l'horizon est désormais à nos portes et nous assistons à l'apparition d'une fracture numérique qui réagence les différents régimes de privilèges sociaux-économiques à travers tout le globe. Les compagnies qui forment aujourd'hui le GAMAM multiplient les promesses quant à leur contribution à la mise en place d'une société libre, ouverte et égalitaire grâce aux technologies de réseau. Les nouvelles technologies numériques feront de facto office de « solution » à tous les problèmes. Ces mêmes compagnies multiplient par ailleurs les stratégies et les tactiques afin de consolider leur monopole et d'accroître la dépendance à leurs infrastructures. Ce mémoire vise à construire un cadre théorique original afin de concevoir la manière dont les nouvelles technologies numériques deviennent les moyens de production de la société par elle-même. Cet examen n'est possible que par l'effectuation d'un retour aux théories générales de la société et par le fait même, par la mobilisation du devenir effectif de la production de soi de la société en tant qu'objet d'étude principal. C'est en procédant à la décomposition analytique du fait numérique en différents éléments, à savoir son inscription dans l'espace, sa dette à l'endroit de l'agentivité de l'individu, la culture qu'il fait émerger et l'économie dont il devient le centre, que nous pouvons parvenir à une éventuelle théorie des sociétés numériques. / Digital technologies, that "succeeds"to analog technologies, are developed and deployed faster than ever. Even if these new technologies unquestionably facilitate human existence, we must admit that they also contribute to the deepening of economic equalities, such as those relating to access to resources. The once "far-away"ecological crisis is now knocking at our doors and we are also witnessing the birth of a digital fracture that rearranges the different regimes of socio-economic privileges across the globe. Private companies that form today's iteration of the GAMAM are multiplying promises as to their contribution to the establishment of a free, open and egalitarian society, thanks to network technologies. New digital technologies will de facto serve as the "solutions" to all problems. These same companies also multiply strategies and tactics employed to consolidate their monopoles and dependence to their infrastructures. This thesis aims to build a theoretical framework to conceive the way in which new digital technologies become the means of production of society by itself. This task requires a return to general theories on society and by mobilizing the effective becoming of society's self-production as the main object of study. It is by carrying out the analytical decomposition of the digital event into different elements, namely its inscription in space, its debt to the place of the agency of the individual, the culture that it brings out and the economy of which it becomes the center, that we can arrive at a possible theory of digital societies.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/110384 |
Date | 13 December 2023 |
Creators | Chartier-Edwards, Nicolas |
Contributors | Clain, Olivier |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 1 ressource en ligne (vii, 105 pages), application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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