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Les effets d’un effort cognitif prolongé chez des athlètes ayant subi une commotion cérébrale

La fatigue est l’un des symptômes les plus fréquents et persistants chez les victimes de commotion cérébrale. Au cours des dernières années, des signes d’altérations cognitives post-commotionnelles à la suite d’un effort aérobie, soit une forme de fatigue dont la cause est physique plus que cognitive, ont été trouvés à court et à long terme chez des athlètes étudiants. Or, puisque ces athlètes évoluent dans un contexte où ils doivent non seulement performer dans leur discipline sportive, mais aussi à l’école ou au travail, il convient de se demander si un effort mental soutenu n’aurait pas le même effet chez cette population.
L’objectif de cette étude était donc de déterminer si des athlètes étudiants ayant subi une commotion cérébrale (groupe HC) se sentent plus fatigués ou ont davantage tendance à se fatiguer mentalement que ceux n’ayant jamais subi de commotion cérébrale (groupe ST). Les sujets devaient répondre à une série de questionnaires auto-rapportés. Ils devaient aussi compléter une tâche informatisée recrutant les fonctions exécutives avant et après avoir répondu à une épreuve de raisonnement, d’une durée d’une heure, visant à simuler un examen scolaire. Leur réaction physiologique à la tâche était mesurée via un appareil d’électroencéphalographie et un cardiofréquencemètre.
Si dans l’ensemble les résultats n’appuient pas l’hypothèse initiale, les deux groupes ont montré des différences notables dans leur façon de répondre à la tâche. Nous avons notamment constaté l’absence d’un effet de pratique à la condition la plus facile ainsi qu’une variabilité de la performance généralement plus élevée chez les sujets avec un historique de commotion cérébrale. De plus, contrairement au groupe témoin, ceux qui rapportaient des symptômes plus importants de fatigue cognitive quotidienne, de somnolence et de dépression montraient également une moins bonne précision à la tâche après un effort cognitif soutenu. Ces résultats suggèrent que les commotions cérébrales pourraient avoir pour effet d’accroître la sensibilité de certains individus à l’effort cognitif. De futures études devraient se pencher sur cette relation afin de la confirmer et d’en comprendre les causes. / Fatigue is one of the most common and persistent symptoms in concussion victims. In
recent years, signs of post-concussive cognitive impairment following aerobic exertion, a
form of fatigue whose cause is more physical than cognitive, have been found in both shortand
long-term in student athletes. However, since these athletes evolve in a context where
they must not only perform in their sport, but also at school or at work, it is worth asking
whether sustained mental effort would have the same effect in this population.
The objective of this study was therefore to determine whether student athletes who have
suffered a concussion (HC group) feel more tired or are more likely to become mentally
fatigued than those who have never suffered a concussion (ST group). Subjects were asked
to complete a series of self-report questionnaires. They were also required to complete a
computerized task recruiting executive functions before and after completing a one-hour
reasoning test meant to simulate a school examination. Their physiological response to the
task was measured using electroencephalography and a heart rate monitor.
While the results do not support the original hypothesis, the groups showed significant
differences in the way they responded to the task. Particularly, we found the absence of a
practice effect at the easiest condition as well as a generally higher performance variability
in subjects with a history of concussion. In addition, unlike the control group, those who
reported greater symptoms of daily cognitive fatigue, drowsiness and depression also
showed poorer task accuracy after sustained cognitive effort. These results suggest that
concussions may have the effect of increasing the sensitivity of some individuals to
cognitive effort. Future studies should investigate this relationship in order to confirm it
and understand its causes.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/24391
Date05 1900
CreatorsCaron, Gabriel
ContributorsEllemberg, Dave
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse

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