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La ligue d'action française : mode d'organisation et pratiques culturelles, sociales et politiques (1905-1936) / The league of Action française : mode of organization and cultural, social and political practices (1905-1936)

Notre thèse se décline en une approche chronologico-thématique autour de trois pôles majeurs. Il s'agit, tout d'abord d'une démonstration qui entend établir un tableau aussi précis que possible de la structure, des rouages et de l'implantation des organisations d'AF à Paris et en province. L'objectif est ensuite d'analyser les grandes matrices de l'engagement militant mais aussi et surtout leurs évolutions successives en lien avec un contexte politico-diplomatique extrêmement mouvant. Il s'agit pour chaque période donnée de chercher à comprendre ce qui constitue l'engagement au sein de la ligue dans une approche résolument tournée vers la base militante. Enfin, il faut réfléchir à la place et au rôle de l'AF dans la nébuleuse royaliste et nationaliste de son temps afin de comprendre les jeux d'alliance et de concurrence entre les diverses organisations mais aussi dans quelle mesure et de quelle manière la ligue d'AF s'est intégrée au répertoire d'action collective de son temps tout en participant à son renouvellement. Le choix de notre découpage chronologique répond à des nécessités à la fois contextuelles et propres à l'histoire de l'Action française. Au cours de la première période, de 1905 à 1914, on assiste à une structuration rapide et continue de l'appareil d'action intellectuelle et militante. Les rouages nationaux et locaux de la ligue se mettent en place et les matrices de l'engagement militant sont diffusées par l'intermédiaire du quotidien et contribuent à influencer l'opinion publique. A cette époque, l'AF est presque seule dans le champ nationaliste mais doit se positionner au sein du monde royaliste. Pendant la Grande Guerre, les structures de la ligue sont désorganisées. L'objectif principal est alors de continuer à diffuser le journal ce qui n'empêche pas la ligue d'utiliser le temps de guerre pour tenter de nouvelles méthodes de propagande notamment dans l'armée. La période 1914-1918 permet aussi à l'AF de se respectabiliser en choisissant la voie de l'Union sacrée. Elle reste malgré tout une organisation particulièrement surveillée d'autant plus que son influence dans l'opinion publique s'accroît. Après-guerre, l'AF se réorganise partout en province. Au cours de la période 1919-1926, elle fait l'expérience de la vie parlementaire et glisse, de fait, vers une sorte de conservatisme contre lequel elle s'est initialement constituée. Ses échecs électoraux couplés à l'influence croissante des communistes dans la vie publique contribuent à relancer son activisme militant mais pas suffisamment selon certains de ses membres qui suivent alors Georges Valois dans la dissidence du Faisceau. L'AF doit également faire face à l'apparition d'une nouvelle concurrence nationaliste avec la naissance des Jeunesses Patriotes. En 1926, elle est confrontée à la plus grave crise de son histoire : sa condamnation pontificale. Au cours de la période 1927-1929, la ligue cherche à rebondir et à maintenir son implantation et ses activités dans un contexte, par ailleurs, globalement défavorable. Les résultats sont extrêmement nuancés selon les régions mais, dans l'ensemble, il n'y a pas d'écroulement de sa structure militante même si les difficultés financières de la ligue sont de plus en plus importantes. Au tournant des années 1930, la crise économique aggrave encore ces difficultés mais contribue aussi à créer un contexte favorable à un nouvel épisode de flambée ligueuse. Au cours de la période 1933-1936, l'AF connaît un regain de vitalité dont le paroxysme se situe au moment du 6 février 1934. Cela étant, cet épisode démontre également les limites et les faiblesses du phénomène ligueur nationaliste en France / Our thesis is based on a chronologico-thematic approach based on three major poles. First, it is a demonstration that aims to establish a table as precise as possible of the structure, the workings and the implantation of the AF organizations in Paris and in the provinces. The objective is then to analyze the great matrices of the militant commitment but also and especially their successive evolutions in connection with an extremely moving politico-diplomatic context. For each given period, it is a question of trying to understand what constitutes engagement within the league in a resolutely militant-oriented approach. Finally, the place and role of the AF in the royalist and nationalist nebula of its time must be considered in order to understand the alliance and competition games between the various organizations, but also to what extent and in what way the league Of AF has integrated in the repertoire of collective action of his time while participating in its renewal. The choice of our chronological division corresponds to the needs that are both contextual and specific to the history of French Action. During the first period, from 1905 to 1914, there was a rapid and continuous structuring of the apparatus of intellectual and militant action. The national and local workings of the league are set up and the matrices of activist engagement are disseminated through the daily newspaper and contribute to influencing public opinion. At that time, AF was almost alone in the nationalist field but had to position itself within the royalist world. During the Great War, the structures of the league were disorganized. The main objective is to continue to broadcast the newspaper, which does not prevent the league from using war time to try new methods of propaganda, especially in the army. The period 1914- 1918 also allowed the AF to respect itself by choosing the way of the Sacred Union. In spite of everything, it remains a particularly supervised organization, especially since its influence in public opinion is increasing. After the war, the AF was reorganized throughout the province. During the period 1919-1926, she experienced the parliamentary life and, in fact, slipped into a kind of conservatism against which she initially constituted herself. His electoral failures coupled with the increasing influence of Communists in public life helped to revive his militant activism but not enough according to some of his members who then followed Georges Valois in the dissidence of the Faisceau. AF must also face the emergence of new nationalist competition with the birth of the Jeunesses Patriotes. In 1926, it faced the most serious crisis in its history: its pontifical condemnation. During the period 1927- 1929, the league sought to rebound and to maintain its location and activities in a generally unfavorable context. The results are extremely nuanced by region, but overall there is no breakdown of its militant structure even if the financial difficulties of the league are increasingly important. At the turn of the 1930s, the economic crisis further aggravated these difficulties but also helped create a favorable environment for a new episode of league outbreak. During the period 1933-1936, the AF was experiencing a revival of vitality whose paroxysm was at the time of February 6, 1934. However, this episode also demonstrates the limitations and weaknesses of the phenomenon nationalist leaguer in France

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017LORR0108
Date14 June 2017
CreatorsSchmidt-Trimborn, Anne-Catherine
ContributorsUniversité de Lorraine, Université de Liège, Dard, Olivier, Lanneau, Catherine
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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