Pour la première fois dans l’histoire, au cours de la troisième décennie du XIXe siècle après J.C., le choléra arrive d’Asie en Europe. Jusqu’à la fin du siècle, la médecine et la littérature en font un domaine de recherche commun. En effet, toutes deux cherchent, à ce mal inconnu, une cause respectivement, scientifique et eschatologique, sociale ou humaine. En réalité, les deux domaines se superposent: en effet, jusqu’à la moitié du siècle, la littérature offre à la toute nouvelle science du choléra son répertoire linguistique fantaisiste de la même manière que les importants résultats scientifiques obtenus par Pasteur et Koch viennent enrichir l’imaginaire littéraire européen, que ce soit en langue française, anglaise ou encore italienne. Les deux domaines progressent ensemble, de façon complémentaire, jusqu’à ce que le choléra reste incurable.
La littérature offre plusieurs visages de la maladie: tantôt le choléra est un voyageur qui, sous forme de spectre justicier, de pèlerin maudit ou d’être omniprésent, arrive d’Orient, poussé par une force divine, pour punir la population occidentale; tantôt, le choléra est un venin diffusé en ville par un empoisonneur, un responsable de la contagion pouvant prendre la forme d’un étranger errant, d’un adversaire politique ou d’un savant maudit, se faisant le porte-voix d’une rédemption sociale; et enfin, le choléra est aussi un événement traumatique capable de bouleverser la vie et le morale d’individus se rendant coupables de meurtres passionnels, de vengeances personnelles ou de la dégénérescence de leur propre équilibre mental. Dans chacun de ces choix littéraires, la maladie du choléra devient l’expression d’une Némésis, interprétable tantôt comme une justice divine, une justice sociale ou une justice humaine. / For the first time in the history, around the thirties of the nineteenth century, cholera reaches Europe coming from Asia. Until the end of the century, both Medical Science and Literature deal with it as a common subject of investigation: they try to inspect the causes of this unknown disease under a scientific, eschatological and social or human perspective. Both the branches of knowledge overlap their area of interest about cholera up to the first half of the century; for instance, Literature offers its creative linguistic archive to the study, whereas Pasteur and Koch’s researches enhance the European narrative imaginary in English, French and Italian cultural contexts. Medical Science and Literature go along a parallel path but cholera lingers as incurable disease.
In particular, Literature gives many facets to this ailment: images of cholera are linked to a traveler under the shape of an avenger or to a cursed pilgrim and sometimes to a ubiquitous presence: they all come from East to punish Western populations and a supernatural force pushes them. Furthermore, cholera is a kind of poison that a plague-spreader, as spokesperson for a social redemption, has disseminated in the city in disguise of a foreign wanderer, a political opponent or a doomed scientist. Eventually, cholera is an upsetting occurrence able to subvert individuals’ life and their moral values because leads them to mental degeneration: protagonists are able to commit crimes of passion and to take revenge. Cholera becomes expression of a nemesis in each of these literary characterizations, portrayed like divine justice, social justice or human justice.
Identifer | oai:union.ndltd.org:unibo.it/oai:amsdottorato.cib.unibo.it:7433 |
Date | January 1900 |
Creators | Pelagalli, Roberta <1979> |
Contributors | Soncini, Anna |
Publisher | Alma Mater Studiorum - Università di Bologna |
Source Sets | Università di Bologna |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Doctoral Thesis, PeerReviewed |
Format | application/pdf |
Rights | info:eu-repo/semantics/embargoedAccess |
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