Les Autochtones sont surreprésentés dans le système judiciaire canadien. Il a été constaté que certains individus ayant survécu à la colonisation développent un stress acculturatif, dont les effets se manifestent aux niveaux physique, psychologique et social (Berry et Annis, 1974). L'augmentation des conduites dysfonctionnelles et violentes consiste une des conséquences spécifiques pouvant résulter de ce stress (Kirmayer, Corin, Corriveau, & Fletcher, 1993). Selon les auteurs ayant étudié le crime chez les Autochtones, les facteurs statiques semblent être similaires pour les criminels non Autochtones et les Autochtones, mais ils sont présents à un degré plus intense chez ces derniers. De plus, les mêmes facteurs étiologiques sont identifiés dans les deux groupes. Parmi ceux-ci, la présence de traits de personnalité antisociale paraît prédire le développement de futurs comportements criminels. À partir des données recueillies pour un projet annexe, le Childhood Adolescent Taxon Scale a été complété pour 95 hommes Inuit vivant dans différentes communautés du Nunavut. Cette échelle permet le dépistage du deuxième facteur psychopathique identifié par Harpur, Hare et Hakstian (1989), majoritairement induit par les circonstances environnementales de l’individu. En comparaison avec la population générale canadienne, il a été démontré dans cette étude que le taux de psychopathie secondaire est plus élevé dans la population autochtone. Ces résultats mettent en évidence les effets destructeurs du mode de vie de ce peuple (imposé lors de la colonisation) et nous informent sur les cibles d’interventions futures. / Aboriginal people are overrepresented in the Canadian judicial system. It has been noted that individuals having survived colonization sometimes develop acculturative stress, whose effects manifest themselves on the physical, psychological and social levels (Berry and Annis, 1974). An increase in dysfunctional and violent conduct is one of the specific consequences of acculturative stress (Kirmayer, Corin, Corriveau, & Fletcher, 1993). According to authors having studied crime in the Aboriginal population, static factors seem to be similar for non-Aboriginal and Aboriginal criminals, but are more intensely present in the latter group. Furthermore, the same etiological factors have been identified to explain crime in these two groups. Among these, the presence of antisocial personality traits seems to be the most predictive of future criminal behavior. In this study, the Childhood Adolescent Taxon Scale was completed for 95 Inuit men living in different communities in Nunavut. This scale allows for the detection of the second psychopathic taxon identified by Harpur, Hare and Hakstian (1989), which is mostly induced by environmental circumstances. The results of this study demonstrate that the prevalence rate of secondary psychopathy is higher in the Aboriginal population when compared to general Canadian statistics. These results highlight the destructive consequences of modern day life as it is in Aboriginal communities (as was imposed during colonization) and can help identify targets for future interventions.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/8791 |
Date | 04 1900 |
Creators | Spada-Rinaldis, Sophia |
Contributors | Earls, Christopher M., Chachamovich, Eduardo |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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