L'enclavement des territoires de la Politique de la ville fait l'objet d'un débat. D'un côté, l'image des zones urbaines sensibles comme enclavées est forte dans les discours sur la ville et dans les représentations collectives. D'un autre côté, cet enclavement est nuancé, voire réfuté, par de nombreux chercheurs qui suggèrent de se concentrer sur les facteurs socio-économique de l'exclusion de leurs habitants. Positionnée à « l’entre-deux » entre sciences humaines et sociales et géomatique, cette thèse élabore une méthode générique de mesure de l'enclavement dans les espaces urbains à l'aide d'un système d'information géographique. Nous questionnons ainsi l'apport de la géomatique à une problématique relevant jusque-là de disciplines comme la géographie, la sociologie ou l'urbanisme. Nous entendons l'enclavement comme une situation de faible potentiel de contact avec l'altérité, qui réduit les échanges entre une entité et le reste du territoire, et provoque une mise à l'écart de ses habitants. Nous proposons de distinguer trois dimensions de l'enclavement : la Fermeture, l'Isolement et la Différenciation. Ces trois dimensions structurent notre méthode. Chacune renvoie à des axes de recherche différents – les coupures urbaines, les mobilités piétonnes, la caractérisation de la forme urbaine, l'accessibilité, la mesure de ségrégation – que nous mobilisons pour construire des indicateurs géographiques d'enclavement. Nous appliquons ensuite cette méthode aux zones urbaines sensibles. Cette application spécifique nous permet à la fois de valider notre méthode, en recoupant des résultats connus avec d'autres approches (urbanisme, sociologie), et à la fois de contribuer au débat sur l'enclavement des territoires de la Politique de la ville au moyen d'une approche quantitative / In France, there is a debate in Urban Policies: are the “zones urbaines sensibles”, underprivileged urban areas benefiting from specific public policies, suffering from geographical isolation ? On the one hand, these areas are perceived in collective representations as “enclaves” where inhabitants are blocked in their district. On the other hand, this isolation is nuanced, even refuted, by many researchers who suggest focusing on the socio-economic factors of exclusion.With an approach in between social sciences and geomatics, this PhD thesis develops a generic method of measuring geographical isolation in urban spaces by using a geographic information system. We aims to question the contribution of geomatics to a debate that until then belong to disciplines such as geography, sociology or planning.We define geographical isolation as a situation of weak potential for contact with otherness, which reduces the exchanges between an entity and the rest of the territory, and causes the severance of its inhabitants. We propose to distinguish three dimensions of geographical isolation: Enclosing, Remoteness and Differentiation. These three dimensions give a frame to our method. Each refers to different fields of research – “community severance” or “barrier effect”, pedestrian mobility, characterization of urban form, accessibility, segregation measure – that we mobilize to construct indicators of geographical isolation.We then apply this method to the “zones urbaines sensibles”. This specific application enables us both to validate our method, by combining known results with other approaches (planning, sociology), and both to contribute to the debate on the geographical isolation of the “zones urbaines sensibles” with a quantitative approach
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PESC1249 |
Date | 18 December 2017 |
Creators | Cristofol, Anna |
Contributors | Paris Est, Coninck, Frédéric de |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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