Tout au long de notre recherche, nous avons prouvé que le griot est celui qui parvient à remonter le cours du temps par la parole. Ce qui permet aux historiens de refaire l’histoire du continent africain restée longtemps dans l’oralité. Cette communication orale portée par le griot requiert un manque d’objectivité mais a tout de même une importance capitale dans la société africaine. Tout comme les médias rapportent des faits, le griot, grâce à sa maîtrise de la parole et par le truchement des éléments expressifs et les instruments de musique publie lui aussi les faits marquants sa cité et parvient ainsi à participer au processus démocratique de la Guinée. Prenant de plus en plus en charge le commentaire politique, le griot marie l’histoire pour produire de l’idéologie, en établissant une continuité historique conforme au présent. Le griot n’hésite pas à s’inclure dans la peau des personnages, à louanger les promesses du chef pour lequel il travaille. Exactement comme le font les médias africains qui ont eux aussi tendance à louanger les acteurs politiques. L’humour du griot dans les critiques faites contre les politiques, contribue au processus démocratique. Mais la conception de la liberté des médias, est un objectif à atteindre en Afrique, pour aider son développement durable. Force est de reconnaître que le concept de la liberté des médias est constitutionnalisé en Guinée et au Bénin, dans le but d’une perspective de volonté de changement de la culture des médias mais n’est pas totalement garantie. Au Bénin comme en Guinée, la crainte est toujours palpable chez les citoyens qui veulent faire valoir leurs droits. Surtout le Bénin qui se veut un modèle et qui avait suscité l’admiration des grandes démocraties entre 1990 et 2006 et fait des émules partout en Afrique est tombé de son piédestal. Malgré une relative longue pratique de la démocratie libérale et pluraliste, des inquiétudes pèsent sur l’évolution de la vie politique et des médias dans ces pays. Les manifestations pacifiques organisées pour dénoncer les dérives du pouvoir et exiger le respect des libertés démocratiques, sont violemment dispersées par les forces de l’ordre. Sur des dossiers sensibles, les citoyens ont peur de s’exprimer. Même rassurés, ils craignent des représailles des forces de l’ordre / Throughout our research, we proved that the griot is the one who manages to travel back in time through speech. This allows historians to rewrite the history of the African continent remained long in orality. This oral communication carried by the griot requires a lack of objectivity but still has major importance in African society. Just as the media report the facts, the griot, thanks to his mastery of speech and through expressive elements and musical instruments published also highlights his city and thus able to participate in the democratic process in Guinea. Taking more care of political commentary, the griot marries history to produce ideology, establishing a historical continuity in conformity with this. The griot does not hesitate to include in the skin of the characters, to praise the chef's promises for which he works. Exactly as do African media also tend to praise the political actors. The humor of the griot in criticism against the policies, contributes to the democratic process. But the concept of media freedom is a goal in Africa, to help its sustainable development. We must recognize that the concept of media freedom is constitutionalized in Guinea and Benin, to a change of perspective of the culture of media will but is not completely guaranteed. In Benin, as in Guinea, the fear is still palpable among citizens who want to exercise their rights. Especially the Benin which wants a model and had the admiration of the great democracies between 1990 and 2006 is emulated across Africa has fallen from its pedestal. Despite relative long practice of liberal and pluralist democracy, concerns weigh on the evolution of politics and media in those countries. The peaceful demonstrations to denounce the abuses of power and demand respect for democratic freedoms were violently dispersed by security forces. On sensitive issues, citizens are afraid to express themselves. Even reassured, they fear reprisals from security forces.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA020068 |
Date | 07 December 2015 |
Creators | Ayibatin, Alphadio Modesto |
Contributors | Paris 2, Rieffel, Rémy |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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