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Templiers et hospitaliers au Moyen-Âge : des frères d'armes

Le concile de Troyes qui s'ouvre le 13 janvier 1129, permet de confirmer une initiative née en Orient neuf années auparavant. Des chevaliers avaient alors exprimé la volonté de vivre de façon religieuse, en faisant le triple vœu monastique de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, tout en continuant à pratiquer le métier des armes afin de protéger les pèlerins sur les routes de Terre sainte. Reconnus par la papauté à Troyes et dotés d'une règle, les « pauvres chevaliers du Christ et du Temple de Salomon » devenaient le premier ordre religieux-militaire de l'histoire. L'ordre de l'Hôpital, qui existait déjà à Jérusalem et dont la mission consistait à soigner les pauvres malades, se militarisa progressivement au milieu du XIIe siècle, s'inspirant de l'exemple du Temple. Templiers et Hospitaliers ont inspiré par la suite tous les autres ordres militaires. Une tradition historiographique des croisades a longtemps entretenu l'idée de deux ordres ennemis dont les conflits ont provoqué la perte des États latins d'Orient. L'étude de deux siècles de coexistence commune entre Templiers et Hospitaliers en Terre sainte permet d'enterrer cette image et constater combien ces deux ordres religieux-militaires se sont influencés. Elle permet également de rétablir la vérité sur les relations entre les frères des deux ordres. Aux frontières de l'histoire comparée, cette étude suit la trame chronologique des maîtres du Temple et de l'Hôpital, permettant de mettre en relief l'importance des décisions de ces hommes. Des études thématiques sur l'organisation de ces deux ordres, leurs structures, leurs règles, les images qu'ils transmettent et sur leur rôle dans certains grands évènements des États latins d'orient permet de comprendre les liens qui les unissaient, ainsi que la façon dont ils s'influencèrent. On a trop souvent relevé leur rivalité politique, dans un royaume de Jérusalem où l'absence d'un pouvoir royal fort leur a rapidement laissé toute liberté. De la même façon, on a trop souvent oublié le prix que Templiers et Hospitaliers ont payé ensemble sur les champs de bataille de Terre sainte, se comportant comme ce qu'ils étaient : des frères d'armes. / The Council of Troyes, wich opened on January 13, 1129, confirms an initiative born in the East nine years earlier. Knights had then expressed the will to live in a religious way, by making the triple monastic vow of poverty, chastity and obedience, while continuing to practice the profession of arms in order to protect pilgrims on the roads of the Holy Land. Recognized by the papacy in Troyes and endowed with a rule, the « Poor Knights of Christ and of the Temple of Solomon » became the first military order in history. The Order of the Hospital, which already existed in Jerusalem and whose missions was to care for the poor sick, gradually became militarized in the middle of the 12th century, drawing inspiration from the example of the Temple. Templars and Hospitallers subsequently inspired all other military orders. A historiographical tradition of the Crusades has long maintained the idea of two enemy orders whose conflicts caused the loss of the Latin States of the East. The study of two centuries of common coexistence between Templars and Hospitallers in the Holy Land allows us to bury this image and see how much these military orders influenced each other. It aslo helps to restore the truth about the relationship between the brothers of the two orders. At the frontiers of comparative history, this study follows the chronological framework of the masters of the Temple and the Hospital, making it possible to highlight the importance of the decisions of these men. Thematic studies on the organization of these two orders, their structures, their rules, the images that they transmit and their role in some great events of the Latin States of the East make it possible to understand the links wich united them, as well as the how they influenced each other. We have too often noted their political rivalry, in a kingdom of Jerusalem where the absence of a strong royal power quickly gave them complete freedom. In the same way, we have too often forgotten the price that Templars and Hospitallers paid together on the battlefields of the Holy Land, behaving like what they were : brothers in arms.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27789
Date08 1900
CreatorsBuffet, Rodrigue
ContributorsGenequand, Philippe
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageEnglish
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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