L'un des constituants essentiels du milieu interstellaire est<br />l'hydrogène atomique neutre. Une méthode classique, mais efficace,<br />pour étudier ce constituant est l'observation de la transition<br />hyperfine à 21 cm de longueur d'onde de l'hydrogène neutre.<br />L'observation de cette raie en émission peut être complétée utilement<br />par la mesure de la raie en absorption sur le rayonnement continuum<br />des radiosources discrètes. Le profil d'absorption donne la<br />profondeur optique de l'hydrogène neutre sur la ligne de visée, ce<br />qui, comparé avec le profil d'émission, permet en principe de<br />déterminer la densité de colonne et la température d'excitation de<br />l'hydrogène dans la direction étudiée.<br /><br />Nous présentons ici des observations de profils d'absorption à 21 cm<br />dans la direction de 819 radiosources extragalactiques, effectuées<br />avec le radiotélescope de Nançay (Chapitre II). Nous discutons<br />l'efficacité de cet instrument pour ce genre de mesure (Appendice au<br />Chapitre II).<br /><br />Nous nous servons ensuite de l'échantillon des composantes<br />d'absorption détectées (300 à |b| > 10°) pour effectuer une analyse<br />statistique des nuages d'hydrogène proches. L'étude des vitesses<br />radiales permet d'obtenir le mouvement du Soleil par rapport au gaz<br />interstellaire local ; en retrouvant l'effet moyen de la rotation<br />galactique différentielle, nous déterminons la distance moyenne des<br />nuages d'hydrogène neutre au plan galactique, ainsi que la dispersion<br />de vitesse radiale de ces nuages (Chapitre IIl).<br /><br />Nous étudions quelques biais observationnels qui affectent notre<br />échantillon : le mélange des composantes spectrales provenant de<br />nuages de vitesses radiales voisines, la présence de composantes<br />spectrales parasites dues à la contamination des profils d'absorption<br />par la raie à 21 cm en émission (Chapitre IV, 1 et 2). Puis nous<br />présentons l'histogramme des dispersions de vitesse interne des nuages<br />(Chapitre IV, 5). Nous essayons ensuite de déterminer la distribution<br />des profondeurs optiques des nuages, ainsi que la probabilité de<br />rencontrer un nuage de profondeur optique donnée sur une ligne de<br />visée, en tenant compte des biais et de la sensibilité des<br />observations (Chapitre IV, 4). La comparaison de nos résultats avec<br />les prédictions de certains modèles descriptifs récents du milieu<br />interstellaire indique que ces modèles doivent être révisés (Chapitre<br />IV, 5).<br /><br />Dans le but de préciser les rapports entre nuages moléculaires denses<br />et nuages d'hydrogène neutre diffus, nous avons effectué des<br />observations des raies radio du radical hydroxyle et de la molécule de<br />monoxyde de carbone dans certaines des directions où l'absorption à 21<br />cm est connue. La présence de molécules dans quelques nuages diffus<br />suggère une continuité entre nuages diffus et nuages moléculaires<br />(Chapitre 7).
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00124895 |
Date | 05 December 1978 |
Creators | Crovisier, Jacques |
Publisher | Université Paris-Diderot - Paris VII |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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