Notre thèse étudie l'interaction entre un syndicat, la Fédération de l'Education Nationale et sa principale minorité, le courant " unitaire ", entre 1944 et 1959. Celui-ci, adepte d'un syndicalisme combatif et animé notamment par les enseignants communistes, représente un courant d'idée militant habituellement cristallisé dans un syndicat distinct. Il refuse l'autonomie de la FEN en 1948 et maintient le lien avec la CGT grâce à l'affiliation simultanée à la FEN et à la FEN-CGT. Ce système original disparaît en 1954, sous l'impulsion du PCF. L'analyse des pratiques et représentations syndicales montre l'émergence d'un modèle FEN, caractérisé par une syndicalisation de masse, une fonction de représentation des identités professionnelles et de participation à la gestion du monde enseignant, la canalisation des divergences internes par le biais des tendances et enfin le partenariat avec le parti socialiste. La FEN se donne en exemple d'unité syndicale. Doté d'une identité souple, le courant unitaire apporte sa contribution, d'abord par sa ferme opposition qui pousse la majorité à préciser ces options, puis par son ralliement à partir de 1954. Renonçant à faire vivre une conception alternative, mais forcément minoritaire, du syndicalisme enseignant, le courant unitaire effectue une critique interne du modèle FEN, dont il constitue une version musclée.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00617368 |
Date | 16 December 2003 |
Creators | Frajerman, Laurent |
Publisher | Université Panthéon-Sorbonne - Paris I |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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