Ayant comme première langue apprise ou d’usage le français, les élèves francophones issu·es de l’immigration récente (EFIIR) sont souvent directement inclus·es en classe ordinaire dans le niveau scolaire de leur groupe d’âge (MELS, 2014d). Elles et ils ne reçoivent généralement pas de soutien particulier puisque l’école considère leur maîtrise de la langue d’enseignement suffisante. Pourtant, ces EFIIR sont confronté·es à des obstacles potentiels de taille (Gosselin-Gagné, 2018a). Pour favoriser leur plein épanouissement, l’inclusion scolaire est alors un concept à mobiliser (Potvin, 2013). S’appuyant sur le socioconstructivisme, elle amène le personnel à reconnaître l’hétérogénéité des profils des élèves et à mettre en œuvre des pratiques équitables et adaptées à leurs besoins. Ce projet de recherche a 3 objectifs spécifiques : 1) documenter les facilitateurs et obstacles à la situation d’inclusion d’EFIIR dans leur groupe classe ordinaire du primaire; 2) dégager des pratiques inclusives et socioconstructivistes qui soutiennent leur situation d’inclusion; et 3) analyser leur situation d’inclusion en fonction de la synthèse retenue et des principes de l’inclusion scolaire. Le type de recherche adoptée est l’étude de cas multiples. La triangulation des données a été assurée par leur collecte auprès de trois types de personnes participantes, soit les EFIIR, leur parent et le personnel scolaire impliqué dans leur situation d’inclusion, et ce, avec des entretiens semi-dirigés. Les résultats se structurent autour de trois études de cas de situations d’inclusion d’EFIIR. Plusieurs facilitateurs, comme le soutien des parents et celui de la personne enseignante titulaire, ont été nommés par les personnes participantes et dégagés à la suite de l’analyse des données collectées. Les EFIIR ont également rencontré divers obstacles en lien avec leurs apprentissages en mathématiques, la diversité culturelle et linguistique du français, et la création de liens d’amitié. Ces facilitateurs et obstacles étaient davantage nommés par les personnes participantes comme étant intrinsèques aux EFIIR, ce qui a suggéré un manque d’adaptation réciproque de la part de l’école. De plus, une variété de pratiques inclusives et socioconstructivistes qui soutiennent la situation d’inclusion scolaire de ces EFIIR a été soulevée tels un protocole d’accueil réfléchi, l’enseignement explicite de l’empathie et l’accompagnement des élèves dans leur socialisation. / Students who have recently immigrated that master French as their first spoken language are often directly included in schools in ordinary classes associated to their age group (MELS, 2014d). They generally do not receive any particular support since schools consider their competencies of the language of instruction sufficient. However, these students face significant potential obstacles (Gosselin-Gagné, 2018a). To promote their full potential, inclusion is a concept to mobilize (Potvin, 2013). Based on the sociocultural theory, it encourages school staff to recognize the heterogeneity of student profiles and intervene in an equitable and adapted way to answer their needs. This research project has 3 specific objectives: 1) to document the facilitators and obstacles to the situation of inclusion of French-speaking students who have recently immigrated in ordinary classes in elementary schools; 2) to identify inclusive and sociocultural practices that support the situation of inclusion of these students; and 3) to analyze their situation of inclusion according to the retained synthesis of inclusive education and its principles. This project is a multiple case study. Triangulation of the data was ensured by collecting them from three types of participants, namely French-speaking students who have recently immigrated, their parents and school staff involved in their situation of inclusion, with semi-structured interviews. The results are structured around three case studies of the situation of inclusion of three French-speaking students who have recently immigrated. Several facilitators, such as support from parents and from the classroom teacher, were named by the participants and identified following the analysis of the data collected. These students encountered various obstacles related to their learning in mathematics, the cultural and linguistic diversity of French, and the creation of friendships. These facilitators and obstacles were often named as being intrinsic to the students, which suggested a lack of reciprocal adaptation on behalf of the schools. In addition, a variety of inclusive and sociocultural practices that supported the situation of inclusion of these French-speaking students who had recently immigrated were raised, such as a thoughtful reception protocol, the explicit teaching of empathy, and the support for students in their socialization.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32620 |
Date | 12 1900 |
Creators | Montesano, Gabrielle |
Contributors | Papazian-Zohrabian, Garine |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | English |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
Page generated in 0.002 seconds