Cette thèse porte sur les nouveaux réseaux d’incorporation politique et sur la mobilisation politique des jeunes immigrés irréguliers de la région de New York et du New Jersey. Son objectif est d’évaluer si les politiques qui ouvrent ou ferment l’accès de ces jeunes aux frais d’inscription à l'université appliqués aux résidents de l'État sont associés à différents niveaux d’appartenance et à différents styles d’organisations politiques. La recherche s’appuie sur les théories relatives à l’incorporation politique et sur un modèle de mobilisation collective lié aux ressources disponibles. Elle emprunte aussi aux théories sur la formulation des politiques publiques qui mettent en lumière le rôle de l’image publique associée à la réforme de l’immigration. L'étude de terrain menée dans l'État de New York et dans le New Jersey permet d’analyser un niveau important de gouvernance qui fait souvent défaut dans le débat sur la réforme de l’immigration. L'approche méthodologique est mixte, combinant des données quantitatives tirées d’une enquête en ligne et des données qualitatives recueillies au cours de soixante entretiens. Les résultats indiquent que les jeunes irréguliers se mobilisent davantage dans les États où la loi crée un contexte de réception plus contraignant et où la coalition de soutien est encore en formation. Les politiques publiques des États influent également sur les ressources nécessaires à la participation politique et civique des jeunes immigrés. Cette thèse souligne l’importance du lieu de résidence dans l’incorporation politique des immigrés aux États-Unis, ainsi que la manière dont l’image associée aux politiques publiques encourage ou dissuade l’engagement politique. Ses résultats aideront le législateur à mieux comprendre les contextes de réception que les politiques publiques créent pour les jeunes immigrés. / This dissertation focuses on new paths of immigrant incorporation and on the political mobilization of undocumented youths in the New York-New Jersey area. The goal of this investigation is to assess whether contrasting state laws that either open or restrict eligibility for in-state tuition are associated with different levels of belonging and different styles of organizing among immigrant youths. This research draws from theories on political incorporation and a resource mobilization model of collective action. It also builds on theories of policy design highlighting the role of policy images in immigration reform. The contrasting cases of state-level policy in New York and New Jersey provide for an investigation into an important level of government that has largely been missing from the debate on comprehensive immigration reform. The dissertation relies on an innovative mixed-methods approach, collecting both quantitative data from a survey and qualitative data from sixty in-depth interviews. Results indicate that undocumented youths tend to become mobilized in states which provide more restrictive contexts of reception, and where the coalition of support is still being recruited. However, state laws affecting access to college do shape the availability of political and civic resources for immigrant youths. This dissertation highlights the importance of place in immigrants’ paths of incorporation into the United States, as well as the role of policy narratives in fostering or deterring political engagement. The results will help policymakers better understand the contexts of reception which public policies create for young immigrants.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA030055 |
Date | 04 June 2014 |
Creators | Lauby, Fanny |
Contributors | Paris 3, City university of New York, Azuelos, Martine, Mollenkopf, John Hull |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English, French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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