L’année de son ouverture (1802 – 1803), l’hôpital des Enfants malades de Paris, premier hôpital pour enfants au monde, accueille 2229 enfants (avec 300 lits), le taux de mortalité est de 21,5% ; les années suivantes, il est plutôt de l’ordre de 25%. Au début du siècle (1802-1810), la durée moyenne d’hospitalisation est supérieure à 80 jours, les dépenses annuelles sont de l’ordre de 200 000 francs et le coût d’un lit d’hospitalisation est d’environ 500 francs. Plus d’un siècle après, en 1913, l’hôpital des Enfants malades admet 8945 (600 lits) enfants, soit 5 fois plus qu’en 1802 – 1803, alors qu’il n’est plus le seul hôpital pédiatrique de Paris (s’y ajoutent Trousseau en 1854, Hérold et Bretonneau en 1901). La mortalité n’est plus que de 13.74%, soit à peu près la moitié de celle du début du siècle, une diminution significative certes, mais un chiffre encore élevé qui est cependant à nuancer par l’hospitalisation dès les années 1880 des nourrissons (enfants de moins de 2 ans dont la mortalité est très importante et qui n’étaient pas accueillis auparavant). La durée d’hospitalisation chute (en moyenne 23 jours), les dépenses explosent : 1 400 000 francs en 1913, et chaque lit d’hospitalisation coûte 2200 francs.La création de l’hôpital des Enfants malades permet aux enfants de ne plus être mélangés à des adultes qui avaient une influence néfaste. Il assure une meilleure observation des maladies infantiles et un traitement plus approprié. De grands médecins y exercent (Guersant, Trousseau, Roger, Grancher, Variot, Marfan, Hutinel), ils mettent en place de nouveaux traitements (curatifs et préventifs) et font progresser la médecine infantile. L’évolution des mentalités et les avancées scientifiques favorisent la mutation de l’hôpital pour enfants : transformation des lieux d’hospitalisation, création de laboratoires et de bibliothèques, augmentation et nouvelles priorités du budget, amélioration des conditions de travail et de la formation des personnels de soins, laïcisation de l’hôpital.La population infantile admise aux Enfants malades appartient à la classe la plus pauvre, malade, mal nourrie et mal vêtue ; l’institution essaie de les sauver. Ces enfants sont la plupart du temps atteint de maladies infectieuses, l’étude de la variole, de la scrofule, du choléra, de la diphtérie et des gastroentérites illustre les pathologies infantiles du XIXe siècle, ainsi que l’évolution de leur pris en charge. Administration (argent), médecins (science) et familles (confiance) ont eu un rôle essentiel dans le développement de l’hospitalisation. Ainsi, passe-t-on des soins maternels à la pédiatrie. / The hospital “les Enfants malades” of Paris was opened in May 1802; it was the first children’s hospital in the world. The first year, it accommodated 2,229 children (with 300 beds), and the death rate was 21, 5%. The next years it was around 25%. At the turn of the century (1802-1810), the average time of hospitalization was more than 80 days, and yearly expenses were around 200,000 francs. A hospital bed cost about 500 francs. A century later, in 1913, the hospital “les Enfants malades” of Paris admitted 8,945 children (with 600 beds), that is to say five times more than the period 1802-1803. Yet other children’s hospitals were built: Trousseau in 1854, Hérold and Bretonneau in 1901. The death rate was 13, 74%, half that of the beginning of the century. This was a significant reduction, but this figure was still too high. Before 1880 children below the age of two years were not admitted to the hospital. The death rate amongst this age group was considerable. After 1880 all children up to the age of fifteen were admitted. The hospitalization time fell (around 23 days), the expenses rose steeply: 1,400,000 francs in 1913 and each hospital bed cost 2,200 francs.The foundation of the hospital “les Enfants malades” of Paris allowed children to be treated separately from the adults. Treating children separately from adults was good for their emotional wellbeing. Better observation of infantile diseases and appropriate treatment were given thanks to this institution. Great doctors (Guersant, Trousseau, Roger, Grancher, Variot, Marfan, Hutinel) practiced and developed new treatments, both curative and preventive, and made great progress in infantile medicine. New ways of thinking about children and the advancement of science facilitated the hospital’s change: transformation of hospital wards, the creation of laboratories and libraries, additional funding, improvement of working conditions and nurses’ training schools, and the separation of the church and state.The population of hospital les “Enfants malades” appertained to the poorer classes, sick, ill-fed, and ill-clothed children. The institution tried to save them. In 19th century, the main infantile diseases were infectious diseases. The study of smallpox, scrofula, cholera, diphtheria and gastro-enteritis were the main conditions treated throughout the century. Administration (money), physicians (science) and families (confidence) have had a fundamental part in the evolution of children’s hospitalization. So, it passed from maternal care to include pediatrics
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PEST0003 |
Date | 27 November 2012 |
Creators | Baroni, Marianne |
Contributors | Paris Est, Bock, Fabienne |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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