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Epidémiologie, phénotype et traitement des affections inflammatoires démyélinisantes primitives du système nerveux central aux Antilles françaises.

Les pathologies inflammatoires démyélinisantes primitives du système nerveux central (SNC) sont dominées par deux entités : la sclérose en plaques (SEP) et la neuromyélite optique (NMO). Ces deux pathologies se différencient par : 1. leur phénotype, la NMO se caractérisant par une myélite extensive dans le plan transversal et longitudinal et peu de lésions encéphaliques initiales ; 2. leur sévérité, le pronostic de la NMO étant moins bon que celui de la SEP ; 3. leur mécanisme immunologique, puisque l’immunité humorale domine nettement dans la NMO, cette pathologie répondant peu ou pas aux traitementshabituellement prescrits dans la SEP. Un anticorps sérique (IgG-NMO) a été retrouvé chez les patients atteints de NMO avec une sensibilité de 50-70% et une spécificité de 90-100%. Cet anticorps a pour cible le principal canal hydrique du SNC, l’aquaporine-4 (AQP4), qui se situe principalement sur les pieds astrocytaires jalonnant la barrière hémato-encéphalique. La SEP est relativement familière des neurologues car décrite sur le plan épidémiologique et dans son histoire naturelle depuis plus d’un siècle à travers de larges séries réalisées parfois en population générale. Son approche thérapeutique progresse suite à des essais contrôlés qui s’accumulent depuis maintenant près de 20 ans. Toutefois, la majorité des travaux ont été effectués chez les populations Caucasiennes en raison de sa plus grande fréquence dans ces populations. A l’inverse, la NMO garde encore un relatif mystère à cause de sa relative rareté, l’établissement très récent de critères diagnostiques et une physiopathologie très récemment éclaircie par la découverte de l’IgG-NMO qui a indiscutablement suscité un regain d’intérêt de cette affection. Ainsi, son incidence est quasiment inconnue de même que sa susceptibilité génétique. La progression du handicap de la NMO qu’il soit visuel ou moteur à l’évidence sévère, ne repose toujours pas sur des chiffres précis, la description des lésions neuroradiologiques reste encore très embryonnaire. Enfin, même s’il existe un consensus pour traiter énergiquement les poussées de NMO et les espacer, il n’existe quasiment aucune étude prospective. / Introduction: Aim of the study is to describe épidemiology, phenotype and treatment of demyelinating inflammatory diseases of the central nervous system (CNS) namely multiple sclerosis (MS) and neuromyelitis optica (NMO) in French West Indies.Epidemiology: MS emerged in the French West Indian (FWI) population with an incidence of 1.27/100 000 (CI 95%: 1.16-1.38) for the period 1992-2007 while incidence of NMO remained stable at 0.19/100,000 (CI 95%: 0.15–0.23). Both migration in Metropolitean France (MF) and decrease of sun exposure were risk factors for MS acquisition in FWI. Phenotype and treatment of NMO: NMO is a very rapidly disabling disease with median times to reach DSS 3, 6 and 8 of one year, 8 years and 22 years respectively. However, treatment by plasma exchanges were shown to reduce sequellae of NMO attacks ; mitoxantrone and rituximab reduced significantly annualized relapse rate (ARR) from 1.7 to 0.29 (p<10-4) and from 1,34 to 0,56 (p=0.0005) respectively, improving dramatically natural course of NMO.Phenotype and treatment of MS: Absence of Migration in MF in MS patients was found to be the strongest independent predictive factor of disability progression to DSS 6 (hazard ratio, 2.59; p=0.0002); beside short time to DSS3 (p=0.005), later age at onset (p=0.005), and multi-symptomatic onset (p=0.03). Treatment of MS by interferon beta-1 had a moderate impact in MS while natalizimab proved to be highly effective by reducing drastically ARR and inflammatory parameters on magnetic resonance imaging. Conclusion: Spectrum of demyelinating inflammatory disorders of CNS has reversed in French West Indies with overrepresentation of MS. Agressive therapy is needed to improve prognosis of NMO. Rapidly increasing of its incidence makes MS a new public health problem in French West Indies.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012AGUY0511
Date04 June 2012
CreatorsCabre, Philippe
ContributorsAntilles-Guyane, Smadja, Didier
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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