Les pays du Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc) ont engagé de profondes réformes structurelles sur les plans politique et économique. Leurs équilibres macroéconomiques sont à peu près maîtrisés et ils bénéficient d’une multiplication de partenariats avec l'UE et de programmes d'aides internationales. Pour autant, ces pays n'arrivent pas à atteindre un niveau soutenu de croissance leur permettant de se développer. En se basant sur un cadre théorique centré sur l’interrelation entre les mécanismes de gouvernance publique et privée, cette recherche doctorale se propose de comprendre les raisons du blocage de développement dans les pays du Maghreb.A partir d’une définition stricte de la gouvernance et au moyen de la base de données « Profils Institutionnels » du MINEFI, pour les années 2001 et 2009, nous construisons 31 variables institutionnelles de gouvernance publique et privée pour 51 pays développés et en développement. Nous examinons ainsi la dynamique des Systèmes Nationaux de Gouvernance des pays du Maghreb comparée à celle d’autres pays, notamment à celle des Pays de l’Europe Centrale et Orientale (PECO).L’exploitation des données, moyennant des ACP et des régressions linéaires, souligne l’importance des institutions de gouvernance qui se rapportent aux niveaux de formalisation des règles et qui expliquent le développement ou le blocage des pays. Nos résultats démontrent également, en comparaison avec les PECO, que le blocage de la transition des pays du Maghreb est expliqué, dans une large mesure, par leur faible niveau de formalisation des règles souligné par la quasi-stagnation de l’évolution de cette formalisation entre 2001 et 2009. Les niveaux des libertés accordées aux citoyens permettent aussi d’expliquer les différences de développement entre les pays. / Maghreb countries (Tunisia, Algeria and Morocco) have undertaken substantial structural reforms on the political and economical level. Their macro-economical equilibrium is almost under control and they benefit from increased E.U. partnerships coupled with international aid programs. However, these countries have failed to reach a sustained growth level that would allow them to develop. Based on a theoretical framework centered on the interrelationship between mechanisms of public and private governance, this doctoral research aims at understanding the reasons behind the Maghreb countries’ development block.From a strict definition of governance and using the MINEFI "Institutional Profiles" database, for the years 2001 and 2009, we built 31 variables of institutional, public and private, governance for 51 developed and developing countries. Dynamics of the National Systems of Governance of the Maghreb countries were examined and compared to that of other countries, particularly to that of Central and Eastern Europe countries.The use of data factor analysis and linear regressions has highlighted the importance of governance institutions that are related to the levels of formalization of rules, and that explain the development or its hiatus in these countries. Our results also showed, in comparison with the Central and Eastern Europe countries, that the transition of the Maghreb countries is explained largely by their low level of formalization of rules and by their almost stagnation between 2001 and 2009. The different levels of freedoms granted to citizens also helped explaining the differences in development between countries.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012BOR40031 |
Date | 14 September 2012 |
Creators | Dhahi Sellami, Nadia |
Contributors | Bordeaux 4, Institut supérieur de gestion (Tunis), Labaronne, Daniel, Omri, Abdelwahed |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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