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Financement de l’arbitrage par un tiers : émergence d’une lex mercatoria expliquée par la mondialisation

Recourir à l’assistance financière d’un tiers pour faire valoir un droit est connu depuis belle lurette. Avant son approbation progressive, ce financement a d’abord été décrié, car il était assimilé à une aide intéressée. En arbitrage commercial international, le financement des procédures par un tiers est actuellement courant. Par son entremise, une partie en litige peut ester en justice en n’étant plus dans l’obligation d’acquitter directement les frais d’arbitrage. Cette dernière a l’option de faire appel à un tiers financeur. Toutefois, ni le droit domestique ni le droit international ne peuvent offrir une règlementation complète de la pratique. Son encadrement est souvent laissé sous la responsabilité contractuelle des parties. Chaque juridiction possède sa propre approche et perception du financement par un tiers. Un régime international de la lex mercatoria apparait à ce niveau et normalise progressivement le financement.
 
En effet, la lex mercatoria possède les caractéristiques d’un régime international selon la théorie des régimes. Autrement dit, la lex mercatoria forme un régime international dans lequel un ensemble de régularisation (principes, normes, règles et procédures de prise de décision, implicites ou explicites) est institutionnalisé par les acteurs impliqués dans l’arbitrage commercial international pour répondre à un besoin qui est l’encadrement du financement par un tiers. Ainsi, l’émergence de cette lex mercatoria dans le financement est incontournable. Elle s’explique parfaitement par l’influence de la mondialisation sur l’arbitrage commercial international qui vient compléter le droit national lacunaire par une coopération axée sur l’uniformisation du soutien financier du bailleur d’arbitrage. / Third party funding is not a new topic. At the beginning, it was felt as a vicious
way to provide a funder an abusive interest. This is the reason why it was first condemned
and rejected. Although this might be true, the perception has changed. It is now approved
and frequently used in international trade. The Funder is, de facto, considered as the help
that gives access to arbitration regardless the financial abilities of the opponents in
international commercial litigation. Regulating third party funding is concretely under the
responsibilities of the funder and the funded parts. Each State has its own intervention style
even though common ground can be noticed. The real difficulty is that in arbitration, thirdparty
funding cannot be regulated exclusively by national nor international conventional
rules. At this point, lex mercatoria appears to be an alternative manner to establish a
homogeneous model. As an international regime, lex mercatoria is the most relevant
regulation that leads to this practical normalization.
According to regime theory, lex mercatoria and international regime reveal exactly the
same structure. As far as lex mercatoria is concerned, it shapes an international regime
composed by a set of implicit or explicit regulations (principles, norms, rules and decisionmaking
procedures). Around those regulations, all international actors involved in
international commercial arbitration contribute to the development of a general and nonstate
guideline that frames the practice of third-party funding. All things considered, the
rise of lex mercatoria is obvious in the field of third-party funding. Globalization process
is well able to explain this appearance of an international regime of lex mercatoria since
multilateral cooperation emerges to standardize third-party funding in international
commercial arbitration.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/19413
Date12 1900
CreatorsRazafimandimby A Razokiny, Andriamin Omen-daza
ContributorsPrince, Hervé A.
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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