Cette thèse s'intéresse à l'évaluation de l'effet à long terme de l'Investissement Direct Etranger (IDE) sur le développement des pays africains pour la période allant de 1990 à 2018. L'IDE peut influencer développement à long terme des pays en développement en élargissant différents horizons d'investissement. Selon les modèles de croissance endogène, l'effet de l'IDE se répand d'une manière assez large à toutes les dimensions de développement, soit en accroissant et en diversifiant le capital, soit en influençant le bien-être social ou l'environnement et la sphère politique des pays d'accueil. Cependant, les études empiriques précédentes dans les pays en développement se sont principalement focalisées sur l'effet de l'IDE sur la dimension économique ou sur un sous-ensemble de dimensions développement et ont donc, et sans surprise, abouties aux résultats mitigés. Ainsi, il est impératif de réévaluer l'effet à long terme de l'IDE sur les pays en développement en utilisant un cadre empirique qui intègre simultanément les effets multidimensionnels de l'IDE ; tout en contournant les problèmes potentiels de multicolinéarité. Ceci pourra fournirait un réel et claire effet à long terme de l'IDE. Cette thèse est motivée par une évidente absence de littérature empirique sur l'effet à long terme de l'IDE sur les économies africaines ; l'effet qui est en fait la principale motivation derrière l'attraction d'IDE par les pays en développement. Pour atteindre son objectif global, cette thèse est divisée en trois principaux chapitres : Le premier chapitre offre une perspective de synthèse de travaux issus d'une revue systématique de la littérature empirique sur l'impact de l'IDE dans les pays d'accueil en développement pour la période allant de 1985 à 2018 afin d'élucider pourquoi les résultats empiriques sont mitigés et moins concluants. Ainsi, les résultats mettent en évidence quatre principaux problèmes méthodologiques dont : (1) le manque d'un cadre empirique inclusif et dynamique, (2) les modèles d'évaluation inappropriés qui ne tiennent pas compte des effets multidimensionnels de l'IDE sur le développement des pays d'accueil en développement, (3) des méthodes d'estimation inappropriées qui ne tiennent pas compte du dynamisme du processus de la croissance et de développement ainsi que le problème d' endogénéité et enfin (4) une unité inexacte de mesure de l'effet de l'IDE. Tous ces problèmes pourraient avoir biaisé le coefficient estimé de l'effet de l'IDE. A cet effet, nous avons proposé un modèle conceptuel qui aiderait à évaluer de manière exhaustive l'effet de l'IDE dans les pays en développement et mener ainsi aux résultats fiables. Dans le deuxième chapitre, il a été question de vérifier si les IDE contribuent ou pas au développement à long terme des pays africains tout en contournant les problèmes méthodologiques soulevés dans le chapitre précédent. Pour y arriver, nous avons opté pour un modèle d'évaluation multidimensionnel qui rassemble les deux visions opposées (Théories néo-classiques et endogènes versus théories de la dépendance). En effet, l'IDE entraîne à la fois des bénéfices et coûts sur les économies d'accueil. Ainsi, le gain net de l'effet de l'IDE proviendrait de la différence entre ses bénéfices et coûts engendrés. Notre étude a utilisé des données panel de 35 pays africains et l'approche PMG/ARDL, pour examiner l'effet des IDE entre 1990-2018 sur le continent. Le résultat confirme que l'effet à long terme de l'IDE sur le PIB réel par habitant est statistiquement minuscule pour l'ensemble des pays en échantillon. Le troisième et dernier chapitre visait à explorer empiriquement et à comparer séparément les effets de développement à long terme des fusions et acquisitions et des investissements de création (greenfield investment) sur les pays africains en échantillon pour la période de 1990 à 2018. En effet, se concentrer sur l'effet à long terme agrégé de l'IDE dans les pays en développement brouillerait le scénario factuel concernant l'effet de développement de l'IDE qui peut produire deux effets conflictuels. En utilisant une méthodologie similaire à celle utilisée dans le chapitre 2, les résultats empiriques sont en contradiction totale de la préférence (greenfield investment) des partenaires au développement et des décideurs politiques des pays en développement. Les résultats montrent spécifiquement que les deux principaux modes d'entrée d'IDE ont exercé des effets bénéfiques à long terme dans les pays pris en échantillon. Cependant, l'effet des fusions et acquisitions est relativement positif que celui de greenfield investment et ceci, que les variables de contrôle soient prises ou pas en compte / This thesis has attempted to evaluate the long-term developmental effect of FDI on the development of host African countries over the period spanning from 1990 to 2018. FDI can affect the long-term development of host developing countries through its effects in expanding investment frontier in host developing countries. According to endogenous growth models, FDI effect spreads to larger development agenda, that is widening and deepening capital, and influencing social, environmental, and political wellbeing of the people of host developing countries. However, past empirical studies focused mainly on the effect of FDI on one dimension of development (mostly economic), or on a subset of FDI effect on development in host developing countries, which, unsurprisingly led to mixed and inconclusive outcomes. For this reason, there was a need to reassess the welfare effect of FDI on host developing countries by using an empirical framework that simultaneously integrates multifold effects of FDI on development of host developing economies, while circumventing potential multicollinearity issues. This would provide clear-cut evidence of FDI effect on the development of developing countries. This study is motivated by an obvious lack of empirical literature concerning the long-term developmental effect of FDI on African economies which effect is the primarily motivation behind the attraction of FDI by developing countries. To achieve the overall objective of this thesis, the latter was divided into the following three main chapters. The first chapter provides an extensive systematic empirical literature review on FDI impact on different measures of welfare in host developing countries over the 1985 to 2018 period to answer methodologically why findings are mixed and inconclusive and therefore suggest the way forward. The evidence from this review highlights four important methodological issues that could have led to mixed and inconclusive outcomes. These issues include (1) lack of a comprehensive and balanced empirical framework, (2) inappropriate model specification that did not account for the multifaceted effects of FDI on development of host developing countries, (3) inappropriate estimation methods, and finally inaccurate measure of FDI impact. All these issues could have biased the estimated coefficient of FDI effect in host developing countries. Therefore, we propose an analytical model that would comprehensively evaluate the welfare effect of FDI in host developing countries and, thus, leading to reliable outcomes. Based on these outcomes, the second chapter of this thesis sought to evaluate whether FDI contributes to long-term development of host developing countries in general and in African countries in particular, while circumventing methodological issues raised in first chapter. To achieve this, we opted for a multidimensional model that brings together the two opposing (liberalism and radical) views. This is because, FDI brings both costs and benefits to host developing countries. Thus, the net welfare gain of FDI hinges on the balance between welfare increasing (benefits) and decreasing (costs) of it. We applied a panel data of 35 African countries to probe FDI effect from 1990 to 2018 and PMG/ARDL approach. The result confirms that, the overall estimated long-term effect of FDI on real GDP per capita is statistically minuscule for the entire sample. The third and last chapter sought to empirically explore and compare separately long-term developmental effects of mergers and acquisitions sales (M&As), and green-field investment on real GDP per capita in the sampled African countries from 1990 to 2018. This is because, scholars view is that, concentrating on the aggregated effect of FDI on development in developing countries would blur the factual scenario regarding the welfare effect of FDI as it may reflect the two opposing effects. Applying similar methodology to the one used in chapter two, our empirical evidence contrasts development partners' first choice and views of policy makers on greenfield investment. The findings specifically show that both M&As and greenfield investment exert similar beneficial long-term developmental effects in the sampled countries. Nevertheless, effect of M&As outstripped that of greenfield investment on real GDP per capita. More specifically, one percent increase in green-field investment has, on average, less long-term developmental effect on real GDP per capita than one per cent invested in M&As irrespective of whether controllable variables were counted in or out.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/72255 |
Date | 13 December 2023 |
Creators | Karangwa, Aristide |
Contributors | Su, Z. |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 1 ressource en ligne (xvii, 179 pages), application/pdf |
Coverage | Afrique, Afrique. |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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