La tradition philosophique a défini l'être humain par sa faculté de penser qui, face à cette fatalité qu'est la mort, le caractérise comme le seul être conscient de sa finitude. Hannah Arendt, au lendemain de l'expérience totalitaire, cherchait à reconstruire philosophiquement ce qui avait été ébranlé, à savoir le sens et la valeur de la vie humaine. Or, pour contrer l'hypothèse totalitaire de la super fuite de l'homme, il lui fallait un fondement indiscutable, un fondement ontologique, qu'elle trouva dans un élément occulté par l'ensemble de la tradition philosophique : la naissance. La question que pose Arendt est la suivante : en quoi la naissance détermine-t-elle la condition humaine ? Selon son hypothèse, la naissance engendrerait la faculté d'agir et, par extension, le monde ainsi que la liberté. Cette analyse possède le mérite de traiter, par le biais de la naissance, de l'enfant en soi, alors que ce dernier est généralement envisagé en philosophie à travers la question de l'éducation. Sur ce point, Arendt rejoint Gaston Bachelard, dont les travaux relatifs aux spécificités de l'enfance viendraient compléter et confirmer sa théorie de la natalité.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/23175 |
Date | 18 April 2018 |
Creators | Delot, Anne |
Contributors | Parizeau, Marie-Hélène |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 187 f., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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