Les salariés de l’économie sociale se sentent souvent mal reconnus et l’observation des pratiques de démocratie sociale dans leurs entreprises confirme une situation insatisfaisante. Si les réseaux et les lieux de recherche de ce secteur commencent à prendre en considération cette question, il est apparu nécessaire de comprendre les ressorts de cette choquante discordance. Dans une démarche socio-historique, la présente recherche se propose de revenir à la genèse de l’économie sociale pour y puiser des éléments de compréhension, sinon d’explication, aux réalités contemporaines. L’expérience des associations ouvrières, soutenues par la Deuxième République de 1848 à 1851, constitueront le terrain de cette recherche. Les pratiques démocratiques expérimentées, sur fond de nécessaires régulations des relations sociales et dans des relations avec un État soucieux de contrôler ces entreprises innovantes, fournissent un matériau vivant dont l’on tentera de tirer quelques enseignements utiles aux acteurs de l’économie sociale contemporaine. Ceci ne sera possible qu’au prix d’un retour sur les catégories économique et politique et sur les différents usages de la notion de démocratie sociale. Il est finalement suggéré que c’est en assumant pleinement leur double identité économique et politique que les entreprises d’économie sociale seront en capacité d’inventer des pratiques de démocratie sociale en cohérence avec ce qui est en fait un projet démocratique global. / The employees of the social economy often feel poorly recognized and observation of social democracy practices in their companies confirm an unsatisfactory situation. If the networks and the fields of research in these sites are beginning to consider this question, it appeared necessary to understand what motivates this shocking discrepancy. In a socio-historical approach, this research proposes to go back to the genesis of the social economy to draw from elements of understanding, if not an explanation, to contemporary realities.The experience of workers’ associations, supported by the Second Republic from 1848 to 1851 constitutes the location of this research. The experienced democratic practices based on necessary regulations of social relations and in relations with a state anxious to control these innovative companies, provide a living material which will attempt to draw some useful lessons to actors in the contemporary social economy. This will be possible only at the cost of a return on economic and political categories and the different uses of the concept of social democracy. It is finally suggested that in case of assuming completely their dual economic and political identity the social economy enterprises will be capacity to invent social democracy practices consistent with what is in fact a global democratic project.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015LIL12006 |
Date | 25 June 2015 |
Creators | Rivet, Gilles |
Contributors | Lille 1, Fleuriel, Sébastien, Eme, Bernard |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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