Les modèles semi-analytiques (SAMs) constituent aujourd'hui le meilleur outils d'analyse et d'étude pour la formation et l'évolution des galaxies individuels mais également des regroupements de galaxies appelés amas. Alors qu'ils reproduisent avec succès les fonctions de masse stellaire, de corrélation à deux points, de luminosité des galaxies locales (z=0), ils échouent dans les prédictions des propriétés des galaxies plus jeunes, à plus haut décalage vers le rouge. Et ce d'autant plus que la masse stellaire est faible. Ces inconsistances entre les modèles et les observations démontrent que l'histoire de l'assemblage des ces galaxies, en relation avec l'accrétion de gaz, la formation stellaire et leurs halos de matière noire n'est pas bien comprise. Dans cette thèse, nous introduisons une nouvelle version du modèle semi-analytique GalICS et nous l'utilisons pour explorer l'impact, sur la formation stellaire des galaxies à faible masse, de la rétroaction des supernovae et des trous noirs supermassifs ainsi que des processus de photo-ionisation. Ces deux mécanismes sont communément utilisés pour réduire la formation de nouvelles étoiles dans les galaxies peu massives. Nous montrons que, même appliqué avec de très fortes efficacités, ces deux processus ne peuvent pas expliquer simultanément les fonctions de masse, de luminosité et la relation entre masse stellaire et masse des halos de matière noire pour les galaxies évoluant à grand décalage spectral. Suite à ce constat, nous introduisons deux recettes ad-hoc pour la formation stellaire. Dans un premier temps nous appliquons une forte modification de l'efficacité de formation stellaire en relation directe avec la masse de matière noire de leur halo hôte. Cette première approche conduit à de bons résultats, en particulier dans le régime des faibles masses stellaires mais il présente, par construction un profond désaccord avec la loi de formation stellaire observées par Kennicutt. Pour cela, nous introduisons une seconde modification, plus profonde, basée sur l'existence d'une composante de gaz, évoluant en périphérie des premiers disques galactiques, mais ne pouvant pas, pour des raisons encore mal comprises, former de nouvelles générations d'étoiles. Progressivement, ce gaz impropre à la formation stellaire est convertit, il alimente alors la formation d'étoile. L'introduction de ce nouveau réservoir, introduit un délai entre le moment ou le gaz s'effondre au centre du halo et le moment ou ce gaz. Ce nouveau modèle donne de très bons résultats mais il pose la question de l'origine de ce gaz impropre à la formation stellaire. Nous abordons dans cette thèse quelques piste de recherche dans le cadre de la formation des grandes structures peuplant notre Univers. / Semi-analytical models (SAMs) are currently the best way to understand the formation of galaxies and clusters within the cosmic web dark-matter structures. While they fairly well reproduce the local stellar mass function, correlation function and luminosity function, they fail to match observations at high redshift (z>3) in most cases, particularly in the low-mass range. The inconsistency between models and observations indicates that the history of gas accretion in galaxies, within their host dark-matter halo, and the transformation of gas into stars, is not well followed. In this thesis, we introduce a new version of the GalICS model and we use it to explore the impact, on the star formation and in the low-mass range, of supernovae feedback and photo-ionization. These two mechanisms are commonly used to limit the amount of gas available to form stars.We will show that, even with a strong efficiency, these two process cannot explain the observed stellar mass function, luminosity functions, and the stellar mass versus dark matter halo mass relation. We will thus introduce two ad-hoc modifications of the standard paradigm. We propose first a strong modification of the star formation efficiency as a function of the dark matter halo mass. This model produces good results, especially on the faint end of the stellar mass function, but is, by construction, in disagreement with the well known Kennicutt star formation law. We will thus introduce a deeper change, based on a no star-forming gas component, and a new gas distribution in the galaxy discs. The reservoir in which stays the no star-forming gas generates a delay between the gas accretion and star formation. This model is in very good agreement with a large set of observations. However, it poses the question of the origin of the no star-forming gas. We will discuss its origin in the framework of the large scale disturbed dynamic of high-redshift structures.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA112144 |
Date | 24 September 2013 |
Creators | Cousin, Morgane |
Contributors | Paris 11, Lagache, Guilaine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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