Les PBDEs appartiennent à la famille des retardateurs de flamme bromés, substances massivement utilisés ces dernières décennies. Ces molécules sont aujourd’hui retrouvées de façon ubiquitaire dans l’environnement extérieur et intérieur. L’Homme est exposé à ces polluants par le biais de l’alimentation et de l’ingestion/inhalation de poussières ménagères ou industrielles contaminées. Leurs propriétés lipophiles et leur persistance sont à l’origine de leur bioaccumulation dans les matrices abiotiques et biologiques (lait, sérum…). Les travaux de recherche de cette thèse ont eu pour objectif d’évaluer l’impact d’une exposition à un polluant environnemental toxique et très répandu, le BDE-99, administré dans des conditions reflétant l’exposition humaine. Ainsi, les effets d’une administration de longue durée à des doses réalistes de BDE-99 (0,15, 1,5 et 15 µg/kg/j) ont été évalués au plan neurocomportemental et physiologique chez le rat mâle de souche Sprague-Dawley. Aucune altération de l’activité, de l’anxiété et des fonctions cognitives n’a été mise en évidence que les animaux aient été traités à l’âge adulte, à partir du sevrage ou à partir du 8ème jour de vie postnatale. Les seules variations comportementales significatives observées ont été des troubles transitoires de la coordination locomotrice ainsi qu’un retard d’une journée de l’ouverture des yeux chez les animaux traités avec le BDE-99 depuis l’âge de 8 jours. Au plan physiologique, aucune variation significative de l’évolution pondérale, des prises hydrique et alimentaire ainsi que du poids de plusieurs organes (foie, cerveau, reins, rate et thymus) n’a été observée quelle que soit la dose de BDE-99 administrée et la période d’exposition considérée. Ces résultats montrent donc que ce polluant administré chez le rat à des doses réalistes, reflétant celles auxquelles l’Homme est réellement exposé, n’est pas à même d’induire une toxicité neurocomportementale que les animaux aient contaminés à l’âge adulte ou bien lors de différentes phases du développement postnatal. Le fait d’avoir utilisé des doses correspondantes au niveau d’exposition environnemental est sans aucun doute à la base des discordances observées entre les résultats de ce travail et ceux des études publiées par ailleurs, soulignant ainsi la nécessité de réaliser des modèles d’exposition les plus pertinents possibles de la réalité humaine pour pouvoir conclure au mieux quant au risque lié à cette famille de contaminants pour la santé humaine. / PBDEs belong to flame retardants, substances heavily used in recent decades. These molecules are now found ubiquitously in the environment outside and inside. Humans are exposed to these pollutants through diet and ingestion/inhalation of household dust or contaminated industrial dust. Their lipophilic properties and their persistence are the cause of their bioaccumulation in abiotic and biological matrices (milk, serum ...). The research works of this thesis was aimed to assess the impact of exposure to a toxic environmental pollutant and very prevalent, BDE-99, administered in conditions reflecting the human exposure. Thus, the effects of long-term exposure to realistic doses of BDE-99 (0.15, 1.5 and 15 µg/kg/day) were evaluated in terms neurobehavioral and physiological in male Sprague-Dawley rats. No alteration of the activity, anxiety and cognitive function has been highlighted that the animals were treated in adulthood, from weaning or from the 8th day of postnatal life. The only significant behavioral variations observed were transient locomotor coordination disorders and a delay of one day of eye opening in animals treated with BDE-99 from the age of 8 days. On a physiological level, no significant variation in body weight change, food and water consumption and weight of several organs (liver, brain, kidneys, spleen and thymus) was observed whatever the dose of BDE-99 administered and the exposure period considered. These results show that this pollutant administered to rats at realistic doses, reflecting those to which humans are actually exposed, is not able to induce neurobehavioral toxicity that the animal are contaminated in adulthood or at different phases of postnatal development. The fact to have used corresponding the level of environmental exposure is undoubtedly the basis of discrepancies observed between the results of this work and those of the published studies elsewhere, underscoring the necessity to realize exposure models the most possible relevant in order to able to conclude at best about risk associated with this family of contaminants to human health.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011INPL041N |
Date | 29 June 2011 |
Creators | Daubié-Albanese, Stéphanie |
Contributors | Vandoeuvre-les-Nancy, INPL, Rychen, Guido, Zalko, Daniel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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