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Endémisme & insularité - apports des mousses macaronésiennes / Endemism & insularity - insights of macaronesian mosses

Pour expliquer les faibles taux d'endémisme rencontrés chez les mousses en Macaronésie, deux hypothèses ont été successivement testées et invalidées au cours de mon doctorat chez deux genres de mousses d'occurrence macaronésienne, phylogénétiquement proches, Hedenasiastrum et Rhynchostegiella. Une première hypothèse suggérait que les mousses sont des organismes à faible potentiel évolutif peu enclins à former des espèces endémiques. Si une apparente stase morphologique de plus de 40 millions d'années a été reconstruite chez Hedenasiastrum, genre monotypique endémique de Madère, le grand nombre de convergences phénotypiques et les taux très élevés de diversification insulaire dans le genre Rhynchostegiella, infirment très fortement cette hypothèse. Ces études tendent ainsi à mettre en valeur la nature hyper adaptable des mousses et la diversité des processus évolutifs pouvant se mettre en place pour des espèces proches, dans une même région biogéographique. Une seconde hypothèse évoquait des flux de gènes intenses entre continents et îles, bloquant la spéciation insulaire ; hypothèse à son tour réfutée par le grand nombre d'évènements de spéciation in situ dans les îles, révélé par nos analyses de reconstruction d'aires ancestrales. Ce travail dévoile au final que la généralisation des colonisations inverses des îles vers le continent, pourrait être un des facteurs majeur expliquant les faibles taux d'endémisme macaronésiens chez les mousses. Plus que des puits de diversité, les îles seraient ainsi une source importante de biodiversité pour le continent chez les organismes capables de dispersion longue distance. / To explain the low rates of endemism encountered in Macaronesian mosses, two hypotheses have been successfully tested and invalidated during my PhD in two genera of mosses of the subfamily Helicodontioideae occurring in Macaronesia Islands, respectively Hedenasiastrum and Rhynchostegiella. The first hypothesis suggested that mosses are low evolutionary potential organisms, reluctant to form endemic species; if an apparent morphological stasis over 40 million years was reconstructed in Hedenasiastrum, a monotypic genus endemic of Madeira, the large number of phenotypic convergences and high rates of insular diversification in the genus Rhynchostegiella, strongly refute this hypothesis. Thereby these studies tend to emphasize the hyper-adaptability of mosses and the diversity of evolutionary processes that can occur in closely related species in the same biogeographic region. The second hypothesis evoked too intense gene flow between mainland and islands, preventing speciation on islands; a hypothesis invalidated by the high number of in situ event of speciation on islands revealed by our analysis of ancestral area reconstruction. Finally this work reveals generalized reverse colonization from islands to mainland after in situ speciation, as one of major factor responsible for low rates of endemism in the Macaronesian mosses. Islands may thus appear for organisms with high dispersal ability as inexhaustible sources of diversity.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011MON20165
Date04 November 2011
CreatorsAigoin, Delphine
ContributorsMontpellier 2, Université de Liège. Faculté des Sciences, Olivieri, Isabelle, Vanderpoorten, Alain
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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