Return to search

La pensée métisse comme méthodologie de création : organiser un chaos identitaire

Mes origines autochtones ont teinté mon parcours humain et artistique. Elles ont eu une ascendance sur ma perception de moi-même et de ma pratique. Elles ont également influencé le regard porté par les spectateurs sur mes oeuvres. Dans un premier temps, mes origines semblaient nuire à mon discours. J’avais l’impression que ces dernières prenaient le dessus, créant ainsi un sentiment d’aliénation. Pour tenter de réorienter cette stéréotypie artistique, j’ai mis en pratique le concept d’universalisation en utilisant mes émotions comme matière première. Émotions, qui selon moi, estomperaient l’influence de mes origines. Cependant, mon processus ne pouvait s’arrêter là. C’est ici qu’émerge ma problématique : il me fallait déterminer ce qui, en dehors de mes origines, qualifiait mon travail. J’ai donc constaté que la notion de tension était présente dans ma création et qu’elle me permettait d’unifier mes identités qui me paraissaient jusque-là morcelées.
À travers mes différentes réalisations, je me suis rendue compte que par sa forme organique, la pensée métisse me permettait de relier ces tensions. Donc, mon questionnement ne résidait plus dans mes origines, mais plutôt dans l’importance de trouver l’équilibre (tension) entre mes identités : comment les métisser par mon art ?
Finalement, certaines particularités du romantisme, du minimalisme et du postminimalisme renvoient au concept de pensée métisse. Dans le cadre de cette pensée métisse, je travaille les thématiques de la transmission, de la fragilité, de la nostalgie et de l’hommage.

Identiferoai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:3333
Date05 1900
CreatorsMestokosho-Paradis, Lydia
Source SetsUniversité du Québec à Chicoutimi
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/3333/

Page generated in 0.0095 seconds